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Commission d’historiens algéro-française : restitution de documents d’archives et coopération dans le domaine de la recherche

La commission d’historiens, algéro-française, a tenu sa première réunion, mercredi 22 novembre 2023, à Constantine. Décidé par les deux Présidents, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron, à l’occasion de la visite de ce dernier en Algérie, en août 2022, celle-ci est chargée de traiter, d’une manière académique, les questions mémorielles. Lors de cette première réunion, les deux parties se sont entendues sur un nombre de points, notamment la poursuite du travail de recherche et la restitution d’archives.
© DR | Restitution des 24 crânes de résistants algériens en juillet 2020

La commission d’historiens mixte, algéro-française, « histoire et mémoire », a tenu, hier, à Constantine, sa première réunion. Créé en août 2022, à l’occasion de la visite en Algérie du Président français, Emmanuel Macron, ses membres avaient « pris contact », via visio-conférence, au mois d’avril dernier.

Composée, côté algérien, de Mohamed El Korso, Idir Hachi, Abdelaziz Filali, Mohamed Lahcen Zighidi et Djamel Yahiaoui, et côté français, de Benjamin Stora, Florence Hudowicz, Jacques Frémeaux, Jean-Jacques Jordi et Tramor Quemeneur, cette Commission a donc entamé son travail, d’histoire et de mémoire, ce mercredi.

L’enjeu est important au vu des passions que déchaîne les questions mémorielles et leurs traitements. Cette commission a donc été mise en place pour « assurer une prise en charge intelligente et courageuse des problématiques liées à la mémoire dans l’objectif d’appréhender l’avenir commun avec sérénité́ et de répondre aux aspirations légitimes des jeunesses des deux pays », comme mentionné dans la « Déclaration d’Alger pour un Partenariat renouvelé́ entre la France et l’Algérie », signé par les deux Présidents en août 2022. Un travail « scientifique » qui « a vocation à aborder toutes les questions, y compris celles concernant l’ouverture et la restitution des archives, des biens et des restes mortuaires des résistants algériens, ainsi que celles des essais nucléaires et des disparus, dans le respect de toutes les mémoires ».

Ainsi, à Constantine, les membres de cette Commission se sont entendus sur un nombre de points, dont la restitution d’archive mais aussi la poursuite du travail de recherche, notamment par le déplacement de chercheurs des deux pays.

Pour ce qui est de l’épineuse question de la « restitution » d’archives ou de biens en lien avec cette période, les deux parties, algérienne et française, se seraient mis d’accord sur la restitution par la France de quantités de documents numérisés couvrant le 19e siècle, en d’autres termes, le début de la colonisation. Une première étape qui va être, selon toute vraisemblance, suivie par d’autres. Du moins, c’est ce qu’espèrent les uns et les autres parmi les historiens et chercheurs.

Par ailleurs, la partie française aurait donné son accord de principe pour la restitution de quelques biens ayant appartenus à des personnalités algériennes historiques.

Il est question aussi, selon toute vraisemblance, de la poursuite de l’opération de restitution des crânes de résistants algériens. D’autres semblent avoir été identifiés. Ils s’ajouteront éventuellement aux 24 crânes restitués en juillet 2020.

En dernier lieu, selon des informations, les membres de cette commission devraient se réunir, alternativement en Algérie et en France, plus souvent. L’objectif étant de poursuivre, à un rythme soutenu, ce travail de mémoire, impulsé par les Présidents des deux pays, et mené par des chercheurs et des historiens d’une « manière sereine ».

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