« Le 11e forum des droits de l’Homme qui devait se tenir du 06 au 12 décembre 2022 à Bejaïa vient d’être interdit par une correspondance adressée d’urgence par le wali et notifiée par les services de sécurité ou un impressionnant dispositif a été mis en place autour du siège de la LADDH », déplore Hocine Boumedjane, membre de la LADDH. Dans une déclaration rendue publique, Saïd Salhi, vice-président de la LADDH dénonce « un abus ».
«Tout en exprimant ma solidarité avec les camarades de Bejaïa, je dénonce fermement cet abus. Le pouvoir empêche les défenseurs des droits humains de célébrer la journée mondiale des droits humains, une journée qui rappelle l’anniversaire de la déclaration universelle des droits humains alors que cette même déclaration est accrochée au mur des commissariats de police qu’il ont d’ailleurs mobilisé pour empêcher cette célébration », lance-t-il sur sa page Facebook.
Selon lui, « les droits humains sont réduit à un simple décor qu’on accroche au mur et à un folklore qu’on organise face à l’opinion Internationale à l’occasion des évènements internationaux ». « Le pouvoir empêche le peuple Algérien d’accéder à ses droits humains », condamne-t-il.
Pour rappel, la constitution amendée en novembre 2020 a institué le régime déclaratif pour la tenue des rencontres et des manifestations publiques. Plus de deux ans plus tard, c’est toujours l’exigence de l’autorisation qui est en vigueur.