14e vendredi : Arrestations, barages filtrants, Alger en état de siège

Des dizaines de manifestants venus manifester à Alger pour ce 14e vendredi de mobilisation consécutif sont interpellés aujourd’hui 24 mai à Alger. Ce matin, un arsenal policier est déployé dans les rues de la capitale.

 
Alors que les routes qui mènent à Alger centre sont presque fermées par les services de sécurité, les quelques manifestants qui ont réussi à atteindre le centre de la capitale ont été accueillis autrement ce vendredi. « J’ai vu des patrouilles de policiers composées de dizaines de véhicules qui visent les manifestants possédant des drapeaux ou des pancartes dès la matinées. Ils ont arrêtés plusieurs dizaines de personnes », nous confie Djalal Mokrani, militant de RAJ.
L’activiste Samair Larabi, s’est même pris en photo dans un fourgon cellulaire en compagnie « d’une vingtaine de citoyens ».  »

Le dispositif déployé devant la grande poste est impressionnant. Malgré la fermeture des escaliers par des plaques en métal, officiellement pour des travaux, des dizaines de fourgons de police anti-émeutes sont postés autours de ce lieu symbolique.
Maintenant que les manifestants commencent à arriver en force, les interpellations dans les grandes rue se font rares, mais les policiers en civil continent à interpeller des manifestants dans les petites ruelles.
Malgré le caractère pacifique des 13 vendredi passés avec des millions de manifestants dans les rues, la police fait recours aux méthodes traditionnelles pour intimider les manifestants et bouleverser le climat pacifique qui règne dans les manifestations. Le recours à la force n’est pas justifiable mais le pouvoir, à  cours de solutions pour la crise politique que connait le pays depuis trois mois, tergiverse et use de détours et de faux-fuyants pour éviter de répondre aux revendications populaires.
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