5ème sit-in de solidarité avec Khaled Drareni: la mobilisation pour la liberté de la presse se poursuit

Encore un appel lancé sur Facebook pour une action de solidarité avec le journaliste prisonnier Khaled Drareni, mais aussi avec les autres journalistes incarcérés « pour avoir fait leur travail », ce midi, au sein de la maison de la presse Taher Djaout à Alger.

C’est le cinquième de son genre, ce rassemblement a encore attiré des dizaines de personnes. Des hirakistes accompagnés d’avocats, militants politiques, jeunes étudiants et plusieurs journalistes.

Les manifestants, scandalisés pas la condamnation en appel du journaliste Khaled Drareni mardi dernier à deux ans de prison ferme, sont venus témoigner leur soutien au journaliste et réclamer « une presse libre et une Justice indépendante ».

En réponse au propos tenus par le président Tebboune hier soir concernant le dossier du journaliste Drareni, maitre Aouicha Bekhti, membre du collectif d’avocats de Khaled Drareni, affirme qu' »on lui reproche rien d’autre que d’avoir couvert le hirak et donc exercer son métier de journaliste ». Elle ajoute:  » il peuvent dire ce qu’ils veulent, mais c’est le journaliste qui est poursuivi ».

De son coté, le journaliste Mustapha Benfodil estime que cette condamnation  » repose sur un dossier complètement vide ».  » Le verdict n’ajoute rien de nouveau si ce n’est que la Justice est parfaitement acquise au côté de l’arbitraire », s’est-il insurgé.

« On continuera à exprimer notre entière solidarité avec le journaliste Khaled Drareni et nous continuerons à nous mobiliser jusqu’à obtenir sa libération et aussi la libération de l’ensemble de la presse algérienne », a-t-il dit.

Durant cette journée de mobilisation, les partisans de la liberté de la presse ont également exprimé leur solidarité avec « tous les détenus d’opinion » à travers plusieurs slogans dont « libérez les détenus, libérez l’Algérie ».

Pour rappel, le journaliste Khaled Drareni a été condamné en première instance, le 10 août 2020, à trois ans de prison ferme. Il avait comparu, le 8 septembre, devant la cour d’appel, en même temps que Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, tous les trois sont poursuivis pour «incitation à un attroupement non armé» et «atteinte à l’unité nationale». Le verdict a été prononcé le 15 septembre. Il condamne le journaliste à deux ans de prison ferme et ses co-prévenus à quatre mois de prison ferme.

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