Le 7e sit-in de solidarité avec le journaliste incarcéré Khaled Drareni s’est tenu aujourd’hui au même lieu de rendez-vous à savoir la maison de la presse Tahar Djaout à Alger. Le sit-in a témoigné de la présence de plusieurs militants, journalistes et avocats.
Plusieurs dizaines de personnes ont pu y accéder à l’exception d’un groupe d’étudiants connu pour être actif dans le mouvement de protestation populaire dit Hirak. Ces étudiants qui ont assisté aux sit-in précédents se sont, cette fois, fait refusés l’accès pour des raisons inconnus.
Comme à son habitude, le coup d’envoi du sit-in a été donné vers 12h30. Ainsi, pendant une heure les avocats, militants et journalistes présents sur place ont réclamé la libération du journaliste en scandant entre autres « presse libre, justice indépendante », « Khaled Drareni journaliste libre ».
Les manifestants portaient aussi des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire: « Libérez Khaled Drareni », « libérez les détenus d’opinion », entre autres revendications.
Le sit-in de ce lundi a coïncidé avec l’anniversaire des événements du 5 octobre 88. Une manifestation a été organisée juste après à Alger centre. Si le sit-in s’est déroulé dans le calme et sans répression, ce n’était pas le cas pour la marche commémorative.
En effet, plusieurs arrestations ont été opérées parmi les manifestants venus commémorer les évènements historiques. Selon le comité nationale pour la libération des détenus (CNLD), une vingtaine de personnes ont été arrêtées dont le journaliste du site d’information Tariq News, Mohamed Lamine Meghnine.
Au moment où nous mettons en ligne cet article, aucune des personnes arrêtées n’a encore été relâchée.
Pour rappel, le journaliste Khaled Drareni a été arrêté en mars dernier alors qu’il couvrait une manifestation populaire. Il a été jugé en août dernier avant d’écoper de 3 ans de prison ferme et 50,000 DA d’amende pour « atteinte à l’unité nationale » et « incitation à attroupement non armé ». Ses co-accusés, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été condamnés à 2 ans de prison dont 4 mois ferme. Rejugés en appel, Khaled Drareni a été condamné à deux ans de prison. Ses co-accusés ont écopé de quatre mois de prison ferme.
7e sit-in de solidarité avec Khaled Drareni pour « une presse libre et une justice indépendante »
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