Placé en « isolement » à la prison de Koléa, Karim Tabbou « subit une torture morale »

Karim Tabbou, coordinateur de l’Union démocratique et sociale et figure du mouvement de protestation populaire contre le pouvoir en place a été est placé en isolement à la prison de Koléa. Ses avocats ont fait part de leur inquiétude quant aux conditions de son incarcération, rapporte le quotidien El Watan.
© DR | Karim Tabbou,
© DR | Karim Tabbou, ancien détenu d'opinion

Maintenu en détention provisoire mercredi dernier, Karim Tabbou fervent opposant au régime en place, a été « placé en isolement et dans le couloir réservé aux condamnés à mort », révèle la même source.

Pour ses avocats, Maîtres Aïssa Rahmoune, Zoubida Assoul et Mustapha Bouchachi, le placement en isolement de Tabbou est une « condamnation avant l’heure ».

«La procédure judiciaire veut que Karim Tabbou soit placé avec les autres détenus dès lors qu’il y a présomption d’innocence. On n’isole pas quelqu’un qui n’est pas encore jugé. Lorsque l’on met quelqu’un en isolement dans ce genre de procès, on assimile cela à une première peine, il s’agit d’une condamnation qui ne dit pas son nom», explique Me Rahmoune cité par le journal El Watan ajoutant que Karim Tabbou s’est plaint à ses avocats des conditions intenables et insupportables de son incarcération. «Il est mis en isolement dans une cellule au rez-de-chaussée. Un couloir que fréquentent les condamnés à la peine capitale », dénonce le collectif d’avocats.

Me Zoubida Assoul précise que Tabbou « subit en prison une torture morale, alors qu’il avait déjà subi, lors de son arrestation par les services de sécurité, des violences verbales et physiques, en plus des injures et des insultes ».
«Karim Tabbou a été malmené, il a été privé pendant sa garde à vue d’un droit légal prévu dans le code de procédure pénale, à savoir un coup de fil à ses proches », ajoute-elle.

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