Il met ainsi fin à sa carrière, comme il l’avait laissé entendre vendredi dernier, juste après l’annonce des résultats préliminaires du scrutin de jeudi dernier, remporté par Abdelmadjid Tebboun. La décision est confirmée aujourd’hui à l’occasion d’une cérémonie organisée au siège de son parti pour dire adieu à ses partisans. A 75 ans, Ali Benflis n’a, semble-t-il, plus d’espoir d’atteindre le palais d’El Mouradia qu’il convoitait depuis 2003.
Il voit, à chaque élection, son rêve de succéder au président déchu, Abdelaziz Bouteflika devenu depuis 2003 son ennemi numéro 1, s’envoler. Le fauteuil de la présidence de la république le fuyait constamment. L’ancien chef du gouvernement a tenté une première fois de déloger son ancien ami, dont il était chef du gouvernement, en 2004. Mais il a été broyé par la machine du pouvoir qui a reconduit le président Bouteflika pour la deuxième fois.
Après une période d’hibernation de près de 10 ans, Ali Benflis fait une nouvelle tentative en 2014 face au même Abdelaziz Bouteflika. Et encore une fois, il a n’a pas pu accéder à El Mouradia. Cette fois, il se voyait comme la personne la mieux indiquée pour prendre les rênes du pays. Il a tout fait, d’ailleurs, pour légitimer le scrutin du 12 décembre dernier. Mais son rêve ne devient jamais réalité. Lors de son intervention, vendredi dernier devant ses partisans, il affirme vouloir « transmettre le flambeau aux jeunes de son parti qu’il invite à prendre leurs responsabilités ».