Direct | 44e semaine du Hirak : Le vendredi de la résistance après le coup de force électoral

Après l'investiture du nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, le mouvement de protestation n'est pas prêt de s'arrêter après tous ces mois de marches et autres sit-in. Ni le mauvais temps, ni les grandes chaleurs, ni même le jeûne et encore mois la répression n'ont pu avoir raison de la détermination des protestataires, décidés à aller au bout de leurs revendications. Le Hirak continue ce vendredi et pérennise ce long processus qui a permis des acquis certains pour le mouvement. Nonobstant l'appel au dialogue lancé par le nouveau président de la République, en vue de trouver une solution à la crise politique qui secoue le pays depuis 11 mois, le bras de fer entre le Hirak, qui maintient la mobilisation en investissant la rue dans les quatre coins du pays, et le pouvoir, qui mise sur l'essoufflement du mouvement, entre dans une nouvelle phase.
© INTERLIGNES | Forte mobilisation à Alger pour le 2434e vendredi de mobilisation cons&cutif
© INTERLIGNES | Forte mobilisation à Alger lors du 34e vendredi du Hirak

18H00

Fin de la journée de marche pour ce 44e vendredi du Hirak. Les manifestants sortis en masse à travers les villes du pays ont rejeté l’élection de Abdelmadjid Tebboune, qui a eu la part du lion dans les slogans entonnés pendant les marches.

La très forte solidarité exprimée par les Algériens à leurs compatriotes blessés aux yeux lors d’affrontements à Bouira le jour de l’élection ou à ceux violemment réprimés à Oran, démontre le degré de la prise de conscience collective face à un pouvoir qui aura tenté par tous les moyens de semer la zizanie et de diviser les rangs du Hirak durant 10 mois.

Ce pouvoir qui, in-fine, n’a fait que renforcer les contestataires dans leur conviction de poursuivre la lutte jusqu’à l’effondrement du système politique en place, entame « l’après-élection ». La main tendue de Tebboune pour un dialogue est la nouvelle stratégie développée par les laboratoires du pouvoir, pour amadouer les contestataires et donner une certaine légitimité à l’élu renié par une majeure partie de son peuple.

La rue a dit non aujourd’hui. Non à Tebboune ! Non aux militaires ! Non au dialogue !

17H30

Tiaret : Les forces de sécurité ont déployé un énorme dispositif aux alentours des places et des mosquées de la ville afin d’empêcher les citoyens de se rassembler. Des sources locales font état de plusieurs arrestations.

17H00

Biskra : Des milliers de personnes sorties manifester leur rejet de l’élection de Tebboune à la présidence de la République et scandent « Tebboune El cocaïne« , « Ba3ouha El Khawana (les traîtres l’ont vendue) » ou encore « Allahou Akbar Mavotinach, Tebboune Ta3koum Ma Yehkemnach (On n’a pas voté, Tebboune ne nous gouverne pas) ».

16H45

Oran : Ambiance très tendue au retour de la marche. Des pros-Tebboune provoquent les manifestants. Un manifestant aurait été poignardé. La police tente de s’interposer sans recourir à la force.

16H30

Mostaganem : imposante foule dans les rues de cette ville de l’ouest du pays. Les marcheurs ont, une fois de plus, battu le pavé pour exprimer leur mécontentement face au coup force électoral. Ils scandent des slogans anti-système.

16H10

Arrestation de Farid Hami, membre du CNLD à Alger par des agents en civil qui l’ont embarqué vers une destination inconnue.

16H00

Constantine : La Capitale de l’Est algérien est sillonnée par les manifestants qui ont pour principale cible Abdelmadjid Tebboune, le nouvel élu à la tête de l’Etat algérien. « Tebboune El cocaïne, Qassaman Mana Habssine (Tebboune la cocaïne, on jure qu’on ne s’arrêtera pas) », scande la foule qui exprime sa volonté de poursuivre la contestation.

15H50

Annaba : La foule de manifestants avance en entonnant « Rahi Banet El-Masrahiya, Ennahou Tebboune Men El Mouradia (La comédie est claire, nous dégommerons Tebboune d’El-Mouradia (siège de la Présidence)) ». A l’instar des citoyens des autres régions du pays, les Annabis rejettent l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la Présidence de la République.

15H45

M’sila : Forte mobilisation pour ce 44e vendredi du Hirak sous le slogan « Tebboune El cocaïne, Za3im El 3issaba (Tebboune la cocaïne, leader de la Bande) ». Le message est on ne peut plus clair : la population, dans une sa majorité, rejette l’élection de Abdelmadjid Tebboune.

15H25

Béjaïa : Par milliers, les manifestants empruntent l’itinéraire de la marche du vendredi pour la 44e semaine. Ils clament la volonté de la majorité du peuple de poursuivre, pacifiquement, la mobilisation jusqu’à l’aboutissement des revendications du Hirak. Abdelmadjid Tebboune n’est pas en reste, les marcheurs contestent et dénoncent son élection.

15H15

Alger : La rue Didouche Mourad est comble. Les manifestants ne peuvent plus avancer tellement il y a de monde. A titre d’indication, la tête de la marche est à environ 1km plus bas. C’est dire si ce 44e vendredi du Hirak est l’un des week-end qui aura connu la plus grande mobilisation. La mobilisation est intacte et les cibles des protestataires sont clairement les tenants du pouvoir. On l’entend nettement sur les vidéos où le peuple répond à sa manière à l’élection de Tebboune et à l’offre de dialogue de ce dernier.

15H10

Alger : Une véritable marée humaine se déverse sur la Grande poste. Rue Asselah Hocine, pas moyen d’avancer tellement il y a de monde.

15H00

Oran : Incroyable mobilisation citoyenne pour ce 44e vendredi du Hirak. C’est à croire que toute la ville est dehors. Le soutien aux manifestants violemment réprimés vendredi dernier et le rejet de l’élection de Tebboune sont derrière cette immense démonstration. Ecoutez les slogans.

14H45

Blida : Les rues de la ville des roses sont envahies par les milliers de manifestants qui scandent « 3ib 3likoum, la cocaïne Tehkem fikoum (Honte à vous, la cocaïne vous gouverne) », allusion est faite par-là à Tebboune, le président nouvellement élu, dont le fils a été jugé pour dans une affaire d’immobilier avec « Kamel le Boucher », arrêté suite à l’interception de 701kg de cocaïne dans ses conteneurs de viande importée.

14H30

Oued Souf : dans le Sud-est du pays, les manifestants entonnent les mêmes slogans clamés à travers le territoire national. Nouveauté « Hada Hissar, machir Hiwar (ce n’est pas un dialogue, c’est un siège) », répondent les Soufis en réponse à l’offre de dialogue de Abdelmadjid Tebboune.

14H20

Jijel : Les slogans repris par les marcheurs sont les mêmes que ceux entonnés à travers les autres wilayas du pays. « Makach Echarïya (Il n’y a pas de légitimité) », entend-t-on en référence à l’élection de Abdelmadjid Tebboune. Autres slogans « La nourid la nourid Ya El Khayen, Houkm El Aâskar Min Jadid Ya El Khayen (On ne veut pas d’un nouveau règne des militaires, Ô traitre) » ou « Intiknabat Aâskariya, Telaât Tebboune li El Mouradia (Les éléctions conduites par les militaires ont mené Tebboune à El-Mouradia (siège de la Présidence algérienne)) ».

14H05

Bordj Bou Arréridj : Comme à chaque vendredi, les citoyens de BBA sont à l’honneur et perpétuent leur engagement total envers le Hirak. Les slogans entonnés tournent autour de l’élection de Tebboune qui est rejetée en bloc. Les noms des responsables qui reviennent en boucle sont Tebboune, Gaid Salah et Ouyahia.

14H00

Alger : La rue Hassiba Ben Bouali est noire de monde. Les protestataires clament à l’unisson « Ya El Ïssaba Djina Madjabounach, Ya El Ïssaba Tebboune Mayehkemnach (Ô bande, nous sommes venus de notre propre gré, personne ne nous forcé ; ô bande, Tebboune ne nous présidera pas). Par ces chants, les manifestants répondent clairement au pouvoir auquel ils signifient leur rejet de Tebboune élu président de la République.

13H50

Alger : Des milliers de manifestants se déversent sur la rue Didouche Mourad en entonnant « Tebboune El Cocaïne, Wallah Mana Habssine (Tebboune la cocaïne, on jure qu’on ne s’arrêtera pas) ». Par ce slogan, les citoyens signifient qu’ils sont résignés à continuer leur combat jusqu’à l’aboutissement de leurs revendications et que l’élection de Abdelmadjid Tebboune est totalement rejetée.

13H40

Oran : 4 citoyens ont provoqué la foule à la place d’armes. Les manifestants maintiennent l’esprit pacifiste du Hirak aux cris de « Silmiya, Silmiya, Endjibou El Hourriya (Pacifiquement, nous arracherons la liberté) ».

13H35

Oran : Parmi la foule des manifestants, le comédien Mohamed Khassani est venu apporter son soutien. Il répond à ceux qui veulent semer la zizanie et la division entre les algériens.

13H30

Bouira : Les manifestants entament la marche à partir de la place du 1er Novembre en clamant « On n’a pas voté, on n’a pas de président » et « En Kabylie, le pouvoir à genoux ». certains portent des bandeaux sur un oeil, en solidarité avec les nombreuses victimes blessées aux yeux, par les forces anti-émeutes, lors des sit-in organisés le jour du vote, le 12 décembre passé.

13H20

Tizi Ouzou : début de la marche. Des milliers de personnes s’ébranlent depuis l’Université Mouloud Mammeri. Une marche grandiose est en cours dans cette ville qui a boycotté l’élection présidentielle à l’unanimité. Divers slogans sont clamés par les manifestants

12h45

Oran : Heure du déjeuner, distribution de plats préparés à l’attention des manifestants venus d’autres wilayas du pays pour apporter leur soutien aux marcheurs violemment réprimés et molestés par les forces de l’ordre vendredi dernier à Oran.

12H15

Oran : Contrairement à ce qui a été rapporté par la télévision publique, que les Oranais étaient contre le Hirak et que désormais ils soutiennent le nouveau président, les habitants d’El Bahia répondent de la meilleure des façons. Pour accueillir les nombreux citoyens venus d’autres régions du pays pour les soutenir après ce qui est désormais appelé le « Black Friday », les Oranais disposent dans leurs rues de la nourriture en signe de bienvenue aux manifestants.

12H09

Alger : Des manifestants remontent la rue Victor Hugo qui débouche sur la rue Didouche Mourad, artère principale du Hirak dans la Capitale. Ils avancent aux chants de « Makach Echarïya (Il n’y a pas de légitimité) », en référence à l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la présidence de la République algérienne. Plus loin, ils scandent « Allah Akbar Mavotinach, Tebboune Dialkoum Mayahkemnach (On n’a pas voté, votre Tebboune ne nous dirige pas) ».

12H00

Alger : premiers manifestants à investir la rue. Ils se rendent à la prière du vendredi aux slogans de « Y en à marre des généraux  ». Cela augure de la masse pressentie pour la grande marche du vendredi

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