La situation semble se compliquer davantage en France après l’assassinat, mardi 27 juin, de Nahel, un jeune de 17 ans, par un policier. Plusieurs villes françaises, comme c’est le cas à Nanterre, Lille, Bordeaux…ont connu, dans la nuit du vendredi à samedi, d’autres émeutes parfois extrêmement violentes. Vendredi matin, la RATP, société de transport, a annoncé qu’une vingtaine de lignes de bus ne circulaient pas. Dans un tweet, le ministre français de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que « les forces de l’ordre ont procédé à 667 interpellations », durant cette troisième nuit d’émeute, soit trois fois plus que la veille.
A cet effet, des politiques, notamment de droite, ont commencé à évoquer l’état d’urgence. C’est le cas du Rassemblement national, par la voix du vice-président de l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, qui a réclamé l’instauration de l’état d’urgence et de couvre-feu » dans les quartiers qui sont le théâtre d’émeutes.
Questionnée à ce sujet, ce vendredi, après une réunion qu’elle a tenue avec plusieurs ministres, Elisabeth Borne a déclaré que « toutes les hypothèses » sont à l’étude. La première ministre française doit se réunir, le même jour, à partir de 13h, avec le Président, Emmanuel Macron, qui, de son côté, s’est dit « prêt à adapter le dispositif de maintien de l’ordre sans tabou ».
La situation en France est largement suivie de près dans le monde. L’Allemagne s’est, ainsi, dite « inquiète », alors que les autorités norvégiennes ont « invité » leurs citoyens se trouvant en France à « éviter les rassemblements ». L’Onu s’est, par ailleurs, exprimé sur la question. Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a indiqué aujourd’hui que » la France de se pencher sérieusement sur les profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre ».
Avec AFP