Le parquet près la Cour de Constantine avait requis, le 19 octobre dernier, lors du procès, l’aggravation de la peine, à l’encontre de Mustapha Bendjama, Raouf Farrah et Habes Mountaha.
En première instance, le chercheur Raouf Farah et le journaliste Mustapha Bendjama avaient été condamnés, le 29 août 2023, à deux années de prison ferme pour les chefs d’accusation de « financement étranger » et « publication d’informations classées secrètes ». Mountaha Habes, une cadre de la société Astrefrade, filiale de Asmidal, a été condamnée à 18 mois de prison ferme. Le père de Raouf, Sebti Farrah, a écopé, quant à lui, d’une année de prison avec sursis.
En appel, la Cour de Constantine a donc rendu aujourd’hui son verdict dans ce procès en appel qui concerne le second dossier, relatif à l’affaire dite « Amira Bouraoui ». Mustapha Bendjama et Raouf Farah ont été condamnés, aujourd’hui par la Cour, à huit mois de prison ferme et une année avec sursis, comme nous l’a confirmé l’avocat Adel Messaoudi. Mountaha Habes a écopé de six mois de prison ferme. Farah et Habes sortiront donc de prison aujourd’hui, puisque arrêtés, tous, le 19 février 2023, donc depuis un peu plus de huit mois.
A noter, en dernier lieu, que le procès de l’affaire « Amira Bouraoui », le premier dossier, est prévu le 31 octobre prochain.
Le journaliste Mustapha Bendjama a entamé une grève de la faim le 3 octobre dernier, une décision prise « après avoir épuisé toutes les voies et moyens de protestation contre l’injustice, des abus, de la violation des droits et de l’atteinte à la dignité auxquels il a été exposé depuis environ huit mois », ont affirmé ses proches.