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À la veille du 6e congrès: le FFS face aux «divisions» de la direction

Le Front des forces socialistes (FFS), tiendra dans une semaine, soit les 8, 9 et 10 décembre, à la mutuelle des travailleurs de la Construction de Zéralda, son sixième congrès national ordinaire, après plusieurs reports. L’opération d’élection des congressistes à travers les sections prend fin ce mercredi 30 novembre.  

Ce congrès est censé, selon la direction, tourner définitivement la page de la crise qui a secoué le plus vieux parti de l’opposition en Algérie depuis cinq ans, avec comme élément déclencheur l’implosion de l’Instance présidentielle (IP) ou le présidium. Une structure instituée lors du 5e congrès de 2013, suite au retrait de la vie politique du chef charismatique du FFS, feu Hocine Ait Ahmed.

Depuis des mois, le FFS vis, certes, une stabilité retrouvée, malgré qu’au sein de la direction comme au niveau de la base, l’opposition interne n’a pas été définitivement enterrée mais, s’est juste effacée.

Le Présidium de tous les appétits

Pourtant, à une semaine de ce rendez-vous crucial dans le parcours du FFS, a-t-on enterré la hache de guerre au sommet du cadre dirigeant du parti ? «Pas tout à fait», selon des sources du Conseil national du FFS. «Les appétits des uns et des autres font qu’il n’y a toujours pas d’accord sur le maintien de l’IP ou non», affirme l’une d’entre elles.

En d’autres termes, le maintien de la gestion du parti par un présidium divise. À force de courir derrière un consensus sur une liste fermée dès maintenant, la direction du FFS se trouve confrontée à la résistance de cadres qui ne jurent que par être membre de l’IP ou le cas échéant pousser vers sa dissolution et l’adoption d’un autre mode de gestion.

Des alliances se nouent 

Deux blocs sont d’ores et déjà formés. D’un coté les sénateurs de Béjaia, Abdennour Derguini et Mehenni Haddadou de la fédération de la même wilaya, alliés à l’ancien premier secrétaire national, Mohamed Nebbou de la fédération d’Alger. Et de l’autre, le noyau dur de l’actuelle IP, Hakim Belahcel et Brahim Meziani.

Deux cadres du parti, l’ancien député d’Alger Karim Baloul et l’ancien député de Bouira Djamel Bahloul entrent en scène et veulent figurer dans l’IP. «Ces deux là ont un pied à gauche et un autre à droite». Leurs choix définitifs dépendront du ‘’groupe’’ qui leur ouvrira les portes du présidium. Dans cette concurrence, le poids que représentent l’actuel P/APW de Tizi-Ouzou, Mohamed Klalèche, et Youcef Aouchiche, sera déterminant dans la balance.

Outre cette option, une autre proposition plaide pour l’élargissement de l’IP pour ne pas la sacrifier. «Un présidium à 7 voire à 9 membres est en discussion, pour permettre à un maximum de prétendants d’y figurer», précise la même source. Un moyen aussi pour «éviter les blocages en cas de retrait de deux membres par exemple», comme c’est cas actuellement.

Une IP à 7 ou à 9 membres ?

Et le Premier secrétaire national dans tout ça ? Youcef Aouchiche, actuellement sénateur de Tizi-Ouzou, après avoir gagné une certaine estime au sein du parti, reste jusqu’à présent « à équidistance » des deux groupes, affirme une autre source du CN. Aouchiche «veut garder son statut de vitrine du FFS, c’est-à-dire Premier secrétaire. Mais, à certaines conditions».

En effet, bien qu’il ne veuille pas faire partie du présidium, Youcef Aouchiche veut se débarrasser de son hégémonie sur lui. «Le Premier secrétaire national est nommé par l’IP, ce qui ne lui donne pas assez de liberté», admet notre source. C’est pourquoi, il chercherait lors du Congrès à se détacher de l’IP et à ne dépendre à l’avenir que de la souveraineté du Conseil national.

«Vitrine» du parti, Aouchiche prudent  

Dans cette perspective, il y a même une autre voie qui se dégage, dans le cas où aucun «consensus» n’est trouvé à la veille du congrès sur le maintien de l’IP. Des cadres dirigeants plaident «pour l’élection d’un Conseil national seulement à l’occasion du Congrès», nous explique-t-on. Et ce sera lors de sa première session qui suivra après que le même Conseil aura à élire un secrétaire général du FFS. Un peu comme le Parti des travailleurs (PT).

Le SG prendrait alors la place du Premier secrétaire et le Présidium sera supprimé. Seulement, les opposants à cette proposition et «ils sont nombreux» craignent pour le parti. «Mettre le sort du FFS entre les mains d’une seule personne, n’est pas chose aisée pour un parti d’une telle envergure et au long parcours historique», souligne l’une de nos sources.

L’option d’un Secrétaire général ?

Mais, pour les partisans de ce choix, les arguments ne sont pas à chercher trop loin. «La dernière conférence d’audit tenue par le FFS a conclut que la majorité des militants sont contre le maintien de l’IP, source de toutes les divisions», affirme la même source. Cest l’argument qui pèse!

Une chose est sûre ! Avec ou sans consensus, les congressistes seuls trancheront ces questions. Car, dire avec certitude que les délégués suivront les orientations des cadres dans les coulisses est un peu trop naïf.

Les congréssistes souverains 

Les militants du FFS seront donc dès le 8 décembre prochain et durant trois jours, au rendez-vous avec l’histoire, pour dessiner une nouvelle ère dans l’histoire de leur parti, après celle qu’ont dessinée leurs prédécesseurs en 2013, après le retrait politique d’Aït Ahmed. Mais, cette ère là n’aura pas été un succès éclatant pour le parti. Bien au contraire, elle restera comme l’une des étapes les plus difficiles qu’a vécues le FFS…

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