Le chef de l’Etat souhaite que ce dialogue national soit « profond et inclusif et non purement discursif ». « Il renforcera les droits fondamentaux à travers les lois consacrées par la Constitution et la loi organique relative aux partis politiques et aux associations. J’ai promis à la classe politique d’ouvrir un dialogue pour renforcer le front intérieur et cela se fera de manière organisée », indique-t-il.
Ces derniers jours, plusieurs partis politiques, dont des formations ayant soutenu la candidature de Abdelmadjid Tebboune à second mandat, ont demandé à avancer la date du dialogue nationale. Selon eux, le contexte géopolitique actuel nécessite le renforcement du front interne en vue d’éviter d’éventuel danger pour le pays.
Abdelmadjid Tebboune vient ainsi d’apporter une première réponse, mais il ne fixe pas de délai pour l’organisation de ce dialogue.
Un engagement
Au début de son intervention, le chef de l’Etat affirme qu’il s’honorait de s’adresser au peuple algérien et à l’opinion publique nationale à travers ses représentants dans les deux chambres du Parlement. Selon lui, « cet engagement traduisait la volonté politique sur laquelle repose une nouvelle approche de gestion de la chose publique pour la consécration des principes de la bonne gouvernance ».
« Cette tradition institutionnelle ravive et renforce le fait d’être au service de l’opinion publique, des citoyens et de la patrie et illustre la place du pouvoir législatif ainsi que le rôle des parlementaires qui portent les espoirs et les préoccupations des citoyennes et des citoyens », explique-t-il.
Dans la foulée, le premier magistrat du pays souligne que la lutte contre la corruption se poursuit toujours. « Nous luttons toujours contre la corruption et nous continuerons à la combattre jusqu’à notre dernier souffle », promet-il.
Et d’ajouter : « Nous avons apporté des changements dans le domaine de la justice pour rétablir la confiance des citoyens dans l’État, établir le principe de séparation entre l’argent et la politique, et lutter contre la corruption. »
Dans le même contexte, Abdelmadjid Tebboune estime que « la révision des codes communal et de wilaya sera d’un le début de l’édification de l’Etat de droit et d’une véritable démocratie ».
L’Algérie, soutient-t-il, a surmonté « les défis de l’étape en concrétisant les aspirations du peuple et en rétablissant la confiance en les institutions de l’Etat, et nous sommes entrés dans un autre processus, qui est celui visant à gagner le pari du développement national ».
« Le développement économique se réalise à travers un nouveau modèle de développement basé sur la diversification de l’économie et la libéralisation de l’initiative », insiste-t-il. Quant au nouveau modèle économique, le Président Tebboune précise qu’il « commence à porter ses fruits », comme le confirment, dit-il, les statistiques positives publiées par la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et les institutions internationales, précisant que « cette performance économique positive est soutenue par les petites et moyennes entreprises et les start-ups ».
Défendant son bilan sur le plan interne, le président Tebboune réitère également l’exigence de la reconnaissance par la France, des crimes coloniaux commis en Algérie. Il rappelle, ainsi une partie de ces crimes à ceux qui, en France, continuent d’avancer la « prétendue civilisation pour taire ces crimes ». Le chef de l’Etat appelle, ce faisant, à la reconnaissance des massacres des Algériens.
Réaffirmant que la question sahraouie est une affaire de décolonisation, Abdelmadjid Tebboune estime que le plan d’autonomie « est une idée française et non pas marocaine ».