L’ancien président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderazak Makri, a pris connaissance, il y a deux jours, alors qu’il s’apprêtait à voyager vers l’étranger, qu’il est interdit de sortie du territoire national.
« J’étais sur le point de voyager à l’extérieur du pays et on m’a annoncé par la police des frontières qu’il m’était interdit de quitter le territoire national », a indiqué Makri dans un long texte qu’il a publié aujourd’hui sur son site internet et les réseaux sociaux. Celui-ci a affirmé qu’il ne fait, pourtant, l’objet d’aucune poursuite judiciaire. Même lorsqu’il a été arrêté le 18 octobre dernier, dans la soirée, alors qu’il était sorti, avec d’autres militants du MSP, devant le siège national du parti, pour dénoncer le massacre commis par l’armée israélienne en bombardant l’hôpital Al Maamdani, il avait été informé, a-t-il ajouté, qu’il n’y avait pas de poursuites.
« Je suis certain que le motif de l’interdiction me concernant de quitter le territoire national est liée à la cause palestinienne, et quelle que soit la raison et mon affaire personnelle, cette procédure sécuritaire contraire à la Constitution, aux lois et aux principes des droits fondamentaux du citoyen témoigne du mépris affiché par les autorités pour ce qui est des situations et du sort des personnes, sans aucune préoccupation pour le préjudice que pourrait subir le voyageur, par rapport à ses intérêts matériels, moraux et psychologiques, et peut-être par rapport même à sa santé, son éducation… etc., ainsi que les intérêts de ceux qui sont liés à son voyage », a déclaré l’ancien chef du MSP.
Tout en donnant des détails relatifs à son voyage qui devait l’emmener à Doha, au Qatar, et à Kuala Lumpur, en Malaisie, Makri affirme que « ce niveau de musèlement des voix et d’interdiction des libertés est sans précédent » et qu’il est clair, d’après lui, que « l’actuelle étape est la plus restrictive des libertés, politiques, médiatiques, économiques et sociales ».