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Abderazzak Makri: « Si l’institution militaire agit comme l’Armée des frontières, les résultats seront les mêmes et les conséquences bien plus graves »

Le mouvement de la société pour la paix (MSP) se prépare à participer à la prochaine présidentielle avec son propre candidat.
© DR | Abderrazak Makri, président du MSP

Le président du mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderezzak Makri s’est interrogé, ce dimanche 07 avril, sur la voie vers laquelle se dirige l’armée nationale. «Vers où se dirige l’armée ? L’armée de libération nationale ou l’armée des frontières ? ». Telle est la question que se pose Dr Makri dans son écrit publié sur sa page Facebook.

 
L’institution militaire est, aujourd’hui, devant deux voies. La première voie consiste, selon le président du MSP, à accompagner la phase transition politique. «Si l’armée accompagne les grandes transformations que connaît l’Algérie pour garantir une transition démocratique placide dans laquelle se concrétise la volonté populaire conformément aux articles 7 et 8 de la Constitution à travers des mesures pratiques nécessitant la libération de l’action politique, de la société civile, des médias ainsi que des élections libres et honnêtes, une justice indépendante, une administration impartiale et des militaires neutres par rapport à la compétition politique et l’alternance pacifique au pouvoir, elle sera alors comme l’ALN qui s’était appuyée sur la mobilisation et le sacrifice des algériens pour nous offrir l’indépendance nationale », indique-t-il.
«Si l’institution militaire le fait, elle offrira à l’Algérie une deuxième indépendance au sens propre du terme. Ainsi, ses dirigeants actuels entreront dans l’Histoire et auront chez nous et chez les prochaines générations la place des héros de Novembre, des martyrs et des grands dirigeants révolutionnaires», estime-t-il.
 

L’armée des frontière s’est emparé du pouvoir

 
La deuxième voie, selon Abderrazak Makri, consiste en la prise du pouvoir par l’institution militaire. « si l’armée prend directement le pouvoir et revient à la tradition de la fabrication des présidents et de la composition de la classe politique par la machination et la ruse, par la mobilisation des moyens de l’État au profit de ses médiateurs politiques et par la maîtrise des forces de la société par l’intimidation et la cupidité, la répression de ceux qui ont un autre point de vue et le salissement des opposants, elle sera alors comme l’Armée des frontières qui, dès l’accès à l’indépendance nationale, s’est emparé du pouvoir en installant un régime politique qui n’était ni à la hauteur du sang versé par les Martyrs, ni du sacrifice des Algériens, ni de la proclamation du premier novembre », souligne-t-il en ajoutant que que ce système a échoué aussi dans le développement du pays et n’a pas permis aux Algériens de servir leur pays en garantissant la liberté et la démocratie », écrit-il.
Et d’ajouter : « Ce régime nous a imposé des personnalités médiocres et incompétentes ainsi que des corrompus. Parmi ces personnalités, celle qui avait un rôle central dans le coup d’Etat de l’Armée des frontières contre le gouvernement provisoire de la République algérienne, puis contre Ahmed Ben Bella ; le président Abdelaziz Bouteflika, rejeté par tous les algériens. Si l’institution militaire agit comme l’Armée des frontières, les résultats seront les mêmes et les conséquences bien plus graves, que Dieu nous en préserve», prévient Abderezzak Makri.

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