Le président du Mouvement de la société pour la Paix ( MSP), Makri Abderrezak, a dénoncé cet après-midi, via ses réseaux sociaux, l’arrestation du coordinateur national du Mouvement Démocratique et Social (MDS), Fethi Ghares.
« La défense des libertés est une question de principe quelle que soit la victime », a déclaré Makri ajoutant que « la liberté d’expression n’est pas un danger ». Le chef du parti a dénoncé par la suite les fraudes électorales en disant que c’est ça « le danger« .
Ces déclarations interviennent après le placement de Fethi Ghares sous mandat de dépôt en fin d’après-midi. Le coordinateur national du MDS a été arrêté hier après une perquisition à son domicile.
Après une nuit en garde à vue, Fethi Ghares a été entendu par le procureur de la République près le tribunal de Bab Le Oued. Il a ensuite été déféré devant le juge d’instruction qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt.
La défense de Fethi Ghares nous a indiqué que le mis en cause est poursuivi pour cinq chefs d’inculpation. Il s’agit de “publications ayant pour but de porter atteinte à l’unité nationale”, “publications ayant pour but de porter atteinte à l’intérêt national”, “publications ayant pour but de porter atteinte à l’ordre public”, “incitation à la haine”, “outrage à corps constitué” et “atteinte à la personne du Président de la République”.
La détention de Fethi Ghares a augmenté la colère des militants de l’opposition qui ont appelé à l’arrêt de l’acharnement contre eux.
Pour Mohcine Belabes, président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), cette arrestation montre la “persistance du système” . Il a ajouté que “les acteurs politiques de l’opposition sont désormais considérés comme des criminels”.
Pour rappel, le nombre des détenus d’opinion a atteint les 300 personnes. Ces personnes sont majoritairement impliquées dans des affaires liées à leur participation au mouvement populaire et leurs publications sur les réseaux sociaux.