Adrar : Mohad Gasmi condamné à deux années de prison ferme

Mohad Gasmi ne sortira pas de prison. Il a été condamné ce dimanche 29 octobre 2023 dans un second procès en appel, après pourvoi en cassation (avec une nouvelle composition), à trois années de prison dont deux ans ferme. Dans un autre dossier, il a été condamné à trois ans ferme. Une peine qu’il a purgé au mois de juin dernier. Il n’a pas bénéficié d’une confusion de peines.
© DR | Mohad Gasmi

Le tribunal criminel de deuxième instance de la Cour d’Adrar (avec une nouvelle composition) a condamné, Mohad Gasmi, ce dimanche, à trois ans de prison dont deux ans ferme, soit la même peine que celle prononcée lors de son premier procès, contre lequel les avocats de l’activiste politique et environnementale ont introduit un pourvoi en cassation auprès de la Cour suprême.

Le parquet avait, faut-il le signaler, requis sept années de prison ferme et 100 000 dinars d’amende, comme l’a indiqué l’avocate Fatiha Rouibi.

A rappeler que Mohad Gasmi est poursuivi dans deux dossiers distincts. Dans celui-ci, il avait été condamné, en 2021, à cinq années de prison, pour « apologie du terrorisme », avant que sa peine ne soit réduite en 2022, à trois années dont deux années ferme. Après cassation, la Cour d’Adrar a donc confirmé ce 29 octobre ce dernier verdict.

Dans l’autre dossier, l’activiste a écopé d’une condamnation de trois années ferme pour, entre autres, « atteinte à corps constitué » et « publication d’informations secrètes ».

Le militant environnemental, qui s’est fait connaître en 2014 à l’occasion des rassemblements organisés dans le Sud du pays, pour dénoncer l’exploitation du gaz de schiste, avait été arrêté en juin 2020. Il a donc purgé la totalité de sa première peine.

Jusque-là, Mohad Gasmi n’a pas bénéficié d’une confusion de peines. C’est pour cela qu’il est en train de purger sa deuxième peine.

A signaler que l’activiste avait entamé le 5 juillet 2023 une grève de faim à laquelle il a mis un terme quelques jours plus tard, après des complications nécessitant son transfert à l’hôpital.

Détenu à la prison d’Adrar, avant qu’il ne soit transféré le 27 juillet 2023 à Boussaada, à 800 km de son lieu de résidence, comme l’a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), Mohad a obtenu en prison deux fois le baccalauréat. Il n’a bénéficié, toutefois, d’aucun « allègement de peine » et toutes les demandes effectuées par ses avocats pour une libération provisoire ont été rejetées, ajoute le CNLD. 

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