L’ancien détenu politique est ainsi placé sous contrôle judiciaire sur la base de pas moins de six infractions : « incitation à attroupement non armé », « outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », « diffamation », « atteinte au respect dû aux morts », « atteinte à l’intégrité du territoire national », « mise à la disposition du public d’enregistrements et de photos sans l’autorisation de leurs auteurs ».
Les faits pour lesquels Karim Tabbou ont eu lieu à l’occasion de l’enterrement de l’ancien président de la LADDH, Ali Yahia Abdenour, au cimetière de Ben Aknoun, à Alger. Sur des vidéos circulant à l’époque sur les réseaux sociaux, on voyait bien Karim Tabbou engager une discussion avec Bouzid Lazhari.
Dans d’autres enregistrements, on pouvait voir l’ancien président du CNDH Bouzid Lazhari fuir à bord de son véhicule. Mais il n’y avait pas Karim Tabbou parmi la foule de personne qui ont poursuivi le véhicule.
Le lendemain, Karim Tabbou a été arrêté par la police et placé en garde à vue, avant d’être présenté devant le tribunal. Lors de ce procès, le représentant du ministère public a requis à son encontre une peine de 01an de prison ferme et 100000 da d’amende.
Selon Maitre Fetta Sadat, le collectif de défense a réclamé, pour sa part, la relaxe pure et simple « démontrant l’absence de base légale des charges retenues contre le militant politique ». Le verdict est attendu pour le 13 mars 2024.