Affaire d’ « achat et de vente » de parrainages de la présidentielle : 10 ans de prison ferme requis contre Neghza, Sahli et Hamadi

Le procureur de la République près du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a requis, jeudi, 10 ans de prison ferme ainsi qu’une amende d’un million de dinars à l’encontre de Saïda Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi.
© DR |
@DR | Tribunal de Sidi M'hamed, à Alger

Le procureur de la République près du pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a requis, jeudi 8 mai, 10 ans de prison ferme ainsi qu’une amende d’un million de dinars à l’encontre de Saïda Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi.

Le représentant du ministère public a également requis des peines allant de 5 à 8 ans de prison et une amende d’un million de dinars à l’encontre des autres accusés, notamment des élus, des membres de la Confédération Générale des Entreprises Algériennes (CGEA), du fils de Neghza, ainsi que plusieurs citoyens impliqués dans la même affaire d’achat et de vente des parrainages pour les dossiers de candidatures à l’élection présidentielle du 7 septembre dernier.

Le parquet a demandé la confiscation de tous les biens saisis, tout en maintenant le mandat d’arrêt international émis par le juge d’instruction contre le deuxième fils de Neghza.

Selon le parquet, il y a eu des faits d’achats et de vente de parrainages contre des sommes variant de 5000 à 30 000 DA.

Les mis en cause ont nié ces accusations. Neghza a notamment affirmé qu’elle n’a jamais proposé de l’argent pour des « signatures ».

Pour rappel, les 82 prévenus impliqués dans cette affaire sont poursuivis pour les chefs d’accusation d’ « octroi d’un indu privilège », « trafic d’influence », « offre ou promesse de dons en numéraire en vue d’obtenir ou de tenter d’obtenir des voix d’électeurs » « , « abus de fonction », « obtention de dons en numéraire ou de promesses de voix électorales » et  »escroquerie ».

Si la majorité d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, Neghza, Sahli et Hamadi étaient sous contrôle judiciaire.

Pour rappel, ces trois personnalités avaient déposé, en juillet 2024, leurs dossiers de candidatures en pour l’élection présidentielle du 7 septembre. Fin juillet, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a rejeté leurs dossiers pour notamment « parrainages insuffisants » ou « double signature ». Les recours déposés par Neghza, Sahli et Hamadi auprès de la Cour constitutionnelle ont été invalidés.

Le 1er août 2024, le procureur général près la Cour d’Alger, Lotfi Boudjemaa a révélé qu’une enquête préliminaire a été diligentée sur une affaire d’achat de parrainages d’élus.

Trois jours plus tard, 68 personnes, dont des élus locaux, ont été placées en détention provisoire.

AD-300-X-250