Le premier concerne l’affaire dans laquelle le journaliste a été condamné, le 5 juin 2021, à six mois de prison ferme et 50 000 DA d’amende, suite à une plainte déposée par l’ancien ministre de la communication, Amar Belhimer. El Kadi Ihsane a été poursuivi, rappelons le, pour un article-analyse publié en mars 2021 sur le site de Radio M.
Il a été accusé d’«atteinte à l’intégrité du territoire national (article 79 du code pénal)», «publication et propagation de manière délibérée, par tout moyen, de fausses informations au sein du public, de nature à nuire à la sécurité et à l’ordre publics (article 196 bis)» et «exposition de publications de nature à nuire à l’intérêt national (article 96)».
Le second dossier concerne l’affaire dont il a écopé une lourde peine, prononcé 18 juin 2023, par a Cour d’Alger. Le journaliste a été condamné à sept ans de prison dont cinq ans ferme. Ce verdict aggrave la peine prononcée en première instance, le 2 avril 2023, par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger), qui était de 5 année de prison ferme.
Le tribunal avait également prononcé la dissolution de la société « Interface Média », éditrice de « Radio M » et « Maghreb Emergent », la confiscation de ses biens, et 10 millions de dinars d’amende ainsi qu’un million de dinars de dédommagement à l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), qui s’est constituée partie civile.
Ihsane El Kadi est poursuivi sur la base des articles 95 et 95-bis du Code pénal relatifs à la « réception de fonds de l’étranger à des fins de propagande ». Des accusations que ses avocats ont contesté à maintes reprises.
Il avait été arrêté, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2022 à son domicile, à Boumerdes. Après cinq jours passés dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il a été placé, le 29 décembre 2022, en détention provisoire.