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Affaire Kaddour Chouicha: le réseau EuroMed interpelle les autorités algériennes

© DR | Kadour Choucha, Président de la LADDH Oran

Le réseau EuroMed pour les droits humains a appelé les autorités algériennes à «mettre fin aux représailles» contre les militants et les défenseurs des droits de l’homme, au lendemain de l’interdiction de Kaddour Chouicha à quitter le pays dans le cadre de ses activités avec des ONG et organismes internationaux.

«Le 24 août 2022, Kaddour Chouicha, éminent défenseur des droits humains, a été arrêté à l’aéroport d’Oran avec son épouse et interrogé par la police pendant deux heures sur la raison de son voyage, sa destination et ses liens avec les mécanismes des droits humains des Nations unies», rappelle mercredi le réseau EuroMed, dans une déclaration. 

Cette interdiction lui a été signifiée «sans avoir été informé à l’avance par les autorités que son nom figurait sur une liste d’interdiction de voyager», regrettent huit organisations signataires du texte dont «l’Institut du Caire pour les droits humains, la Fédération international des droits de l’homme et l’Organisation mondiale contre la torture».

Pour ces ONG, l’interdiction de Kaddour Chouicha est «une mesure de représailles pour (son) engagement actif dans le cadre de l’Examen périodique universel des Nations unies sur l’Algérie, prévu pour novembre 2022». Plus encore, c’est «une punition pour sa participation à une soumission conjointe qui a mis en lumière le rétrécissement de l’espace civique et la répression sévère contre les défenseur.e.s des droits humains et les militant.e.s du mouvement Hirak par les autorités algériennes», dénoncent-elles.

Vu que l’incident de l’aéroport d’Oran est survenu 24 heures avant l’arrivée du président français Emmanuel Macron pour une visite de trois jours en Algérie, le réseau EuroMed, a exprimé ses inquiétudes quant aux silences des dirigeants européens. «Les organisations soussignées craignent que les dirigeants européens continuent de négliger les violations continues des droits humains en Algérie en échange de la sécurisation des besoins énergétiques de l’Europe», lit-on dans la déclaration.

Rappelant enfin «le passé de harcèlement» des autorités contre Kaddour Chouicha, le réseau s’inquiète de l’affaire dans laquelle il est poursuivi au même titre que sa femme Djamila Loukil et le journaliste Saïd Boudour, sur la base de l’article 87 bis du Code pénal. «S’ils sont reconnus coupables de ces charges, les défenseur.e.s des droits humains risquent une peine de prison pouvant aller jusqu’à vingt ans», craint EuroMed Droits.

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