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Affaire Slimane Bouhafs : Kaïs Saïed annonce l’ouverture d’une enquête

Le président tunisien, Kaïs Saïed, s’est prononcé hier, vendredi 03 septembre, sur le cas de l’activiste Slimane Bouhafs affirmant que « la présidence compte ouvrir une enquête sur les circonstances de sa sortie du territoire tunisien », a indiqué un communiqué de la Ligue Tunisienne de la Défense des Droits de l’Homme (LTDDH).

L’annonce a été faite lors d’une rencontre entre le chef de l’Etat tunisien et des représentants de la Ligue Tunisienne de la Défense des Droits de l’Homme (LTDDH) qui a eu lieu hier au palais de Carthage.

Selon le document de la ligue, le président  Kaïs Saïed a affirmé que « son pays respecte les droits de l’homme et ses engagements internationaux, comme il respecte les conventions et les pactes internationaux ratifiés ».

Cette décision fait suite à la demande de l’ONG Amnesty International qui avait déclaré, hier plus tôt dans la journée, que les autorités tunisiennes “doivent mener dans les meilleurs délais une enquête approfondie sur les circonstances de l’enlèvement, de la disparition forcée et du retour forcé en Algérie de Slimane Bouhafs“ alors que ce dernier bénéficie d’un statut de réfugié que lui a accordé le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Amnesty International avait affirmé qu’“en vertu du droit international relatif aux droits humains, la Tunisie est tenue de protéger les réfugié·e·s et de ne pas les expulser ou renvoyer vers un pays où ils risquent d’être persécutés”.

Notons que la LTDDH ainsi qu’une quarantaine d’autres organisations tunisiennes avaient rendu public un communiqué conjoint  témoignant de leur “indignation” devant “le dangereux précédent créé par l’Etat tunisien” suite à l’extradition du réfugié qui, pourtant, bénéficie “d’une protection internationale aux autorités de son pays, qui le poursuivent sur ses positions politiques“.

Slimane Bouhafs avait, pour rappel, disparu le 25 août dans “des circonstances mystérieuses“. Selon le communiqué conjoint des organisations tunisiennes, “des témoins oculaires ont rapporté que des voitures avec des plaques d’immatriculation inconnues sont arrivées, le 25 août à son domicile et l’ont emmené vers une destination inconnue“.

Le 29 août dernier, nous avons confirmé auprès de sources policières que Slimane Bouhafs a été remis aux autorités algériennes et placé en garde à vue. Après sa présentation devant le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, l’activiste a été placé sous mandat de dépôt à la prison de Koléa le 1er septembre.

D’après la défense du prévenu, Slimane Bouhafs est poursuivi avec 6 chefs d’inculpation dont l’article 87 du code pénal qui stipule qu’”est considéré comme acte terroriste ou sabotage, tout acte visant la sûreté de l’Etat, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institution”.

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