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Afrique : « en 2022, les aléas météorologiques ont touché directement plus de 110 millions de personnes »

« L’Afrique n’est responsable que d’une fraction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais elle pâtit de manière disproportionnée du changement climatique », a estimé l’Organisation météorologique mondiale (OMM), dont le président s’exprimait à l’occasion du sommet africain sur le climat qui se tient à Nairobi, au Kenya.
© DR | L’Afrique est responsable de moins de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

L’Afrique ne contribue que très peu aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais souffre énormément des conséquences du changement climatique. « L’Afrique n’est responsable que d’une fraction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais elle pâtit de manière disproportionnée du changement climatique », indique l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un communiqué rendu public à l’occasion du sommet africain sur le climat qui se tient depuis le 4 septembre 2023, à Nairobi, au Kenya.

Une situation qui « nuit à la sécurité alimentaire, aux écosystèmes et à l’économie », et qui « alimente les déplacements et les migrations et elle aggrave la menace de conflits provoqués par la raréfaction des ressources », ajoute la même source.

L’OMM rappelle, à cet effet, que « le rapport sur l’État du climat en Afrique 2022 montre que le rythme de la hausse des températures en Afrique s’est accéléré au cours des dernières décennies et que les risques liés au temps et au climat sont de plus en plus graves ». En revanche, « le financement de l’adaptation au changement climatique ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan de ce dont a besoin le continent ».

« En 2022, les aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques ont touché directement plus de 110 millions de personnes sur le continent et provoqué des dommages économiques chiffrés à plus de 8,5 milliards de dollars É.-U », a signalé l’OMM, en précisant que « la base de données sur les situations d’urgence fait état de 5 000 décès signalés, 48 % par suite de la sécheresse et 43 % d’inondations », quoi que « le nombre réel de victimes est probablement beaucoup plus élevé en raison du phénomène de sous-déclaration ».

« L’Afrique est responsable de moins de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Or c’est le continent qui est le moins à même de faire face aux effets délétères du changement climatique. Les canicules, les fortes pluies, les inondations, les cyclones tropicaux et les sécheresses persistantes ont des effets dévastateurs sur les communautés et les économies, et le nombre de personnes menacées va croissant », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas.

« L’agriculture est à la base des moyens de subsistance et des économies nationales en Afrique; elle fait vivre plus de 55 % de la population active. Mais à cause du changement climatique, la croissance de sa productivité agricole a chuté de 34 % depuis 1961. Cette baisse est la plus élevée enregistrée par comparaison à ce qu’ont connu d’autres régions du monde », affirme l’OMM dans ce communiqué. Ceci sachant que « les projections prévoient que, d’ici 2025, les pays africains multiplieront par trois leurs importations annuelles de denrées alimentaires qui passeront de 35 milliards de dollars É.-U. à 110 milliards de dollars É.-U ».

L’Organisation indique encore que « les coûts des pertes et dommages dus au changement climatique en Afrique sont estimés entre 290 et 440 milliards de dollars sur la période 2020-2030 d’après le Centre africain pour la politique en matière de climat de la Commission économique pour l’Afrique ».

Citant le rapport sur l’État du climat en Afrique 2022, l’OMM estime que « le changement climatique et la raréfaction des bases de ressources pourraient alimenter les conflits pour obtenir les rares terres productives, l’eau et les pâturages, là où la violence entre agriculteurs et éleveurs s’est intensifiée ces dix dernières années à cause de la pression croissante exercée sur les terres, avec, dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, des îlots géographiques où se concentrent de telles zones ».

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) est un organisme des Nations Unies.

L’Union africaine (UA) a indiqué, dans un communiqué, que le sommet africain pour le climat, le premier du genre, « offre l’occasion d’une Déclaration de Nairobi des dirigeants africains sur la croissance verte et les solutions de financement climatique, ainsi que d’un appel à l’action lancé aux Etats membres de l’Union africaine et aux partenaires de soutien pour qu’ils défendent sa mise en œuvre ».

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