Le procureur général près la Cour de Mostaganem a indiqué, hier dans un communiqué, que le nommé Lakhdar D., l’auteur de l’attaque à l’arme à feu contre un juge d’instruction du tribunal de Mostaganem, commise dimanche 30 juillet 2023, est décédé à l’hôpital des suites de blessures.
D’après les résultats préliminaires de l’autopsie ordonnée par le parquet, ajoute la même source, « la mort serait violente à cause de deux chocs, respectivement au niveau de la tête et du torse, qui ont provoqué une hémorragie ».
Le procureur général a indiqué, par ailleurs, que ces « résultats préliminaires ne plaident pas pour l’hypothèse du suicide ou d’une mort causée par des tirs ».
Selon un précédent communiqué du même parquet, « le 30 juillet 2023, vers 15h, lors de l’audition de l’accusé, D. Lakhdar, ex-greffier au sein du même tribunal, poursuivi pour des faits relatifs à l’abus de fonction et usurpation d’identité, celui-ci a usé d’une arme à feu et a tiré sur le juge d’instruction le touchant au ventre ».
Un gendarme et le greffier de la même chambre sont intervenus pour désarmer l’auteur de l’agression. Ce dernier « a résisté », ce qui a « provoqué une blessure à sa tête », avait ajouté la même source.
L’état de santé du juge d’instruction est « stable ».
Le ministre de la Justice, qui s’était rendu à l’hôpital, durant la soirée de la même journée, pour s’enquérir de l’état de santé de la victime, a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire « pour élucider les circonstances de cet incident », notamment par rapport au fait que « l’auteur de l’agression a pu accéder au bureau du juge avec une arme » et « si cela est en lien avec son ancienne fonction ».
« Toutes les dispositions disciplinaires et pénales seront prises à l’encontre de ceux dont la responsabilité dans cet incident sera déterminée », avait indiqué le ministre.
Il est à rappeler que le Syndicat national des magistrats (SNM) avait, dans un communiqué, « dénoncé fermement la lâche agression à l’arme à feu dont a fait l’objet le juge d’instruction du tribunal de Mostaganem, S. Kh., dans son bureau et dans l’exercice de ses fonctions, par l’un des accusés ». Le SNM a demandé aux autorités de prendre « toutes les mesures et dispositions nécessaires pour protéger les juges dans l’enceinte des tribunaux ou à l’extérieur ».