A quelques semaines de l’entrée en vigueur, prévue le 15 juin (il a été publié au journal officiel le 15 juin 2022 et le décret stipule que les intervenants concernés doivent se conformer à ses dispositions dans un délai d’une année, à compter de sa date de publication), de l’arrêté interministériel du 21 mars 2022 portant « adoption du règlement technique relatif aux jus et nectars de fruits, jus de légumes et boissons aux jus de fruits et/ou de légumes », le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique semble disposé à le réviser en impliquant les producteurs.
Le premier responsable de ce département ministériel, Ali Aoun, a reçu, lundi 8 mai, au siège du ministère, Ali Hamani, président de l’Association des producteurs algériens de boissons (APAB).
Dans le communiqué sanctionnant cette rencontre, le ministère a indiqué, que dans le cadre du développement de la filière, il a été convenu de tenir « une séance de travail inclusive pour identifier toutes les difficultés liées à la mise en œuvre des dispositions de l’arrêté ministériel du 21 mars 2022, portant adoption du règlement technique relatif aux jus et nectars de fruits, jus de légumes et boissons aux jus de fruits et/ou de légumes, qui entrera en vigueur en juin prochain, sous la tutelle du ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, en coordination avec les départements ministériels signataires de cette décision dans le but de le réviser de manière consensuelle ».
Il faut rappeler que cet arrêté a pour objet « de fixer les spécifications techniques relatives aux jus et nectars de fruits, jus de légumes et boissons aux jus de fruits et/ou de légumes ». Il avait été signé par quatre ministres, à savoir celui de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, du Commerce, Kamel Rezig, de l’Agriculture, Mohamed Abdelhafid Henni et de la Santé, Abderrahmane Benbouzid.
Selon toutes vraisemblances, les producteurs ont rencontré des « difficultés » dans la mise en application de ce texte qui concerne, faut-il le rappeler, les différents types de jus.
L’arrêté stipule, par exemple, que « les fruits dont proviennent le jus de fruits doivent être sains, parvenus à un degré de maturation approprié et frais ou bien conservés par des moyens physiques ou par un ou plusieurs traitements appliqués, conformément à la réglementation en vigueur ou à défaut aux normes reconnues à l’échelle internationale ». Par ailleurs, l’arrêté fixe les valeurs de « la teneur minimale en jus et/ou pulpe des nectars de fruits », comme il définit les taux de sucre ajouté.
Il est question aussi de spécifier au consommateur sur l’emballage la nature exacte du produit (jus, concentré de jus, purée, nectar …) et le procédé utilisé pour sa fabrication (extraction hydrique, déshydraté…).