Le président de la République a ordonné, dimanche 9 mars 2025, en Conseil des ministres, au ministre de l’Agriculture d’ « élaborer un cahier des charges afin de lancer, dans les plus brefs délais, une consultation internationale avec des pays capables de fournir jusqu’à un million de têtes de bétail en prévision de l’Aïd El-Adha ».
Selon un communiqué de la Présidence, ce cahier de charge doit inclure « un plafond de prix ».
Par ailleurs, ajoute la même source, le Président a ordonné de « confier à l’Etat l’importation via ses établissements et organismes spécialisés dans la filière ».
Pour ce qui est de la distribution, il est question de recourir « à des coopératives publiques spécialisées à travers les wilayas pour la vente de bétail, en coordination avec les autorités et institutions habilitées à la vente ».
Le communiqué a également évoqué « la possibilité de vente via les services des œuvres sociales des organismes, institutions et entreprises, ces derniers devant se charger de la distribution et de la coordination avec les partenaires sociaux ».
Il faut rappeler que l’Etat a repris l’importation de la viande l’année dernière. D’ailleurs, le Premier ministre a signé le décret exécutif n° 24-133 du 9 avril 2024 portant « plafonnement des marges bénéficiaires aux stades de l’importation et de la distribution en gros et au détail des viandes fraîches réfrigérées bovines et ovines importées en carcasse, demi carcasse et sous vide ».
Mais jusque-là les autorités ont refusé d’autoriser l’importation de moutons « vivants ». L’année dernière, alors qu’une rumeur a circulé à la veille de l’Aïd El Adha sur une supposée autorisation d’importation du cheptel vivant, le ministre de l’Agriculture avait « catégoriquement » démenti l’information en affirmant que le produit local « couvrait suffisamment le marché national ».
Même le président de la République a affirmé, au mois de novembre dernier, à l’occasion du 50e anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), que l’Algérie n’allait pas recourir à l’importation de bétail « vivant ».
« Au lieu d’importer des moutons pour l’Aïd, nous devons trouver une solution au problème de la cherté des viandes rouges, afin de garantir la stabilité du marché du bétail », avait-il déclaré dans des propos rapportés par l’APS.
Aujourd’hui, l’objectif serait donc éventuellement de faire baisser les prix qui sont extrêmement élevés.
Certains, comme le président de l’association de défense des consommateurs (APOCE), pronostiquent déjà sur la chute du prix du mouton dans les tous prochains jours.