Intervenant à l’ouverture, ce vendredi à Niamey au Niger, du 17e Sommet de l’union africaine (UA) sur l’industrialisation, il met l’accent sur la nécessité de mettre en place un nouveau modèle économique adapté à la réalité africaine et d’élaborer une stratégie industrielle globale tenant compte des capacités de chaque pays à atteindre une industrie efficiente et une économie forte, intégrée et cohérente.
Dans ce contexte, il rappelle » le rôle essentiel » des Petites et moyennes entreprises (PME) dans le domaine de l’industrie, soulignant l’importance de « leur accorder le soutien et l’appui nécessaires et d’améliorer leurs capacités concurrentielles ». Le Premier ministre insiste sur « la mise en place d’un nouveau modèle économique et à l’élaboration d’une stratégie industrielle globale, en vue d’atteindre une industrie efficiente et une économie forte, intégrée et cohérente qui lui assure une place dans les chaînes de valeurs régionales, continentales et africaines ».
Aïmene Benabderrahmane souligne, dans la foulée, que l’Algérie a amorcé, sous la direction judicieuse du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, « le processus de développement de son économie et de diversification de ses exportations pour ne pas rester tributaire des cours des hydrocarbures, tout en accordant une extrême importance au développement et à l’aménagement des zones industrielles dans le cadre de son plan de développement ».
« L’Algérie récolte aujourd’hui les fruits de ces efforts, ses exportations hors hydrocarbures ayant triplé au cours des deux dernières années », indique-t-il. Le Premier ministre souligne également que l’Algérie tend à assurer, dans le cadre de sa nouvelle orientation économique, une croissance soutenue respectant les nouvelles normes environnementales du développement durable dont la réduction des gaz à effet de serre et la préservation des ressources naturelles, en vue d’assurer une vie meilleure aux générations futures ».
Dans le même sillage, il évoque les crises politiques, les problèmes de développement et de changements climatiques et les répercussions mondiales de la pandémie de Covid-19 sur la vie socioéconomique des pays, ajoutant que le continent africain, fortement affecté par cette situation déplorable, est aujourd’hui face à un nouveau défi dicté par la conjoncture internationale actuelle et son impact sur la chaîne d’approvisionnement en denrées alimentaires, matières premières et énergie ».
Face à cette situation, ajoute-t-il, « nous devons, nous les Africains, renforcer la solidarité interafricaine pour pouvoir résister à ces bouleversements et leurs répercussions, notamment en ce qui concerne notre sécurité alimentaire, car il est désormais nécessaire d’intensifier notre action commune afin de relancer nos économies et de trouver les moyens de réaliser l’intégration en particulier dans le domaine de l’industrie et de la fabrication ».
Parmi les insuffisances qui entravent la relance économique en Afrique, le Premier ministre relève notamment « l’absence d’une politique continentale, claire et cohérente, en matière d’industrie et d’industrialisation ».
« Au delà de notre soutien politique franc et sincère à toutes les démarches louables, nous sommes appelés, a-t-il soutenu, à tracer ensemble l’avenir de notre continent dans ce domaine vital, par le développement et la diversification de l’économie globale qui s’inscrit dans le cadre du développement durable et cadre avec les objectifs et contenu de l’Agenda 2063 de l’UA », soutient-il.
Ce faisant, le premier responsable du gouvernement saluela création de « la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) » estimant qu’elle « constituera le cadre réglementaire idoine pour garantir le flux de marchandises et de biens entre les pays, au vu des grands avantages assurés aux produits d’origine africaine, notamment industriels, ce qui en fait un véritable moteur pour la réalisation des objectifs de développement industriel dans notre continent ».