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Al Sissi menace d’intervenir militairement en Libye

© DR | L'Egypte s'apprête à intervenir militairement en Libye


Le président Égyptien Abdelfattah Al-Sissi menace d’intervenir militairement en Libye. Dans un discours prononcé aujourd’hui devant son armée, il qualifie « cette intervention de légitime pour ramener la sécurité en Libye et préserver, par conséquent, celle de L’Égypte ».

En visite, ce samedi 20 juin, au siège de l’armée de la région Ouest, près de la Libye, où il a assisté, comme on peut le constater sur une vidéo de la chaîne russe, RT, à des exercices de l’aviation militaire, Abdelfattah Al Sissi invite « l’armée de l’air à se tenir prête pour toute intervention sur le territoire égyptien, et en dehors des frontières du pays ».

Même s’il avait assuré que l’armée égyptienne « a toujours respecté une stratégie de défense du territoire, et non une stratégie d’attaque d’autrui », la déclaration laisse supposer que le président Egyptien pourrait opter pour une intervention militaire en Libye, qu’il a citée d’ailleurs dans cette vidéo.

Principal soutien du maréchal Khalifa Haftar qui subit, depuis quelques jours, revers sur revers sur le terrain face à l’armée du gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye, le chef de l’Etat égyptien semble vouloir le sauver à tout prix. Face à la défaite militaire qui se précise pour les troupes de Khalifa Haftar, le président égyptien a vite soumis un plan de sortie de crise. Ce dernier porte sur l’instauration d’un cessez-le-feu et l’adoption d’une déclaration constitutionnelle.

Concocté à l’issue d’une réunion avec Aguila Salah Aïssa, président du Parlement libyen, et de Khalifa Haftar, chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), le plan égyptien est déjà mort-né. Et pour cause, le gouvernement d’union nationale (GNA), qui n’a pas été associé à son élaboration, lui oppose une fin de non-recevoir.

«Nous n’avons pas commencé cette guerre, mais nous sommes ceux qui décident où et quand elle se termine», avait répliqué le porte-parole des forces alliées au GNA, Mohamed Gnounou, dans une déclaration en réaction au plan Egyptien.

Le président du Conseil présidentiel du GNA, Fayez Al Sarraj- qui a été reçu aujourd’hui à Alger- a appelé de son côté « à poursuivre les sacrifices pour chasser les milices criminelles et les mercenaires entrés en Libye de toutes parts». Même son de cloche du côté de Khaled Al Michri, le président du Haut Conseil d’Etat libyen, qui a dit «rejeter ce plan qui émane d’une partie vaincue».

C’est peut-être le rejet de son plan, considéré comme une bouée de sauvetage pour Khalifa Haftar et ses alliés étrangers, qui a provoqué la colère du président Egyptien. Et l’invitation de son armée à se préparer à une intervention en dehors des territoires égyptiens s’inscrit, fort probablement, dans cette optique d’envahir la Libye et d’apporter un soutien militaire aux troupes du maréchal Haftar en déroute.

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