Des banques ont été destinataires d’une note de l’association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF), dont nous détenons une copie, datée du 14 janvier dernier, les informant que « l’importation des intrants avicoles, en l’occurrence les poussins repro chair, les poussins repro ponte ainsi que les œufs à couver, en provenance du royaume d’Espagne est autorisée ».

« Le gouvernement espagnol a donné son agrément à la nomination de M. Abdelfetah Daghmoum, en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne démocratique et populaire auprès du Royaume d’Espagne », a indiqué le 16 novembre 2023, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, confirmant une information donnée par des médias espagnols près de deux semaines plutôt.

Daghmoum, ex-numéro 2 de l’ambassade d’Algérie en Espagne, a remplacé Said Moussi, rappelé « pour consultations » le 19 mars 2022 (il a été nommé à Paris par la suite), à la suite du « brusque revirement », comme indiqué par le ministère des Affaires étrangères, de la position espagnole concernant le dossier du Sahara occidental.

Ce rappel de l’ambassadeur a été suivi, le 8 juin de la même année, par la suspension du « Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération » signé le 8 octobre 2002 avec l’Espagne, avait indiqué un communiqué de la Présidence de la République.

Dès le lendemain, le 9 juin 2022, il a été procédé au « gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits et services, de et vers l’Espagne ». Seules les livraisons de gaz sont maintenues.

La position espagnole par rapport à ce dossier a, semble-t-il, évolué durant les quelques mois précédant le retour de l’ambassadeur de l’Algérie à Madrid.

Selon plusieurs informations, des rencontres entre responsables algériens et espagnols ont eu lieu, à New York, en marge de la tenue de la 78ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU qui s’est tenue au mois de septembre dernier.

Sur place, lors de son intervention, le chef du gouvernement espagnol, Pédro Sanchez, n’a pas évoqué le « plan d’autonomie marocain », se contentant de parler d’une solution dans le cadre des résolutions onusiennes.

A cet effet, après la nomination de l’ambassadeur, annoncée au mois de novembre, le commerce entre les deux pays reprend graduellement, même si l’annulation de la « suspension du Traité d’amitié » n’a pas encore été officiellement annoncée.