L’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc en aout 2021, dénonçant une série d’actes hostiles. Le 31e Sommet d’Alger aurait-il pu constituer une chance pour enterrer la hache de guerre? Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a, dans un entretien à la chaine Al Arabiya, estimé que c’est «aux historiens de dire s’il y a eu une occasion perdue» pour le Maghreb.
Pour se rattraper, le Maroc change de stratégie. Il revient à la méthode de main tendue. Le roi chérifien vient, en effet, d’inviter le président Abdelmadjid Tebboune à dialoguer. C’est Nasser Bourita qui a lancé l’invitation.
«Sa Majesté (Mohammed VI) a donné ses instructions pour adresser une invitation ouverte au président Tebboune puisque ce dialogue n’a pas pu avoir lieu à Alger», a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, dans des propos à l’agence AFP.
Bourita qui s’expliquait sur les raisons de l’absence de Mohamed VI à Alger, a indiqué avoir sollicité la partie algérienne concernant «les dispositions» prévues pour accueillir le roi, mais «il n’y a pas eu de réponse via les canaux appropriés».
Pourtant, Abdelmadjid Tebboune a reçu personnellement et avec tout le protocole qu’exige leur statut, tous les chefs d’Etats à leur arrivée à Alger. Mais, pour le Maroc, «ce genre de rencontre ne peut pas s’improviser dans un salon d’aéroport», a déclaré Nasser Bourita.