Algérie-Tunisie : le développement des zones frontalières au menu de la réunion de la commission bilatérale

La commission bilatérale algéro-tunisienne pour la promotion et le développement des zones frontalières tient, à partir d’aujourd’hui à Alger, sa première réunion. Créé en octobre 2023, l’instance se charge de proposer un plan d’action pratique en vue de mettre en pratique les discours des autorités des deux pays sur la valorisation de la langue frontière.
© DR | La commission bilatérale algéro-tunisienne pour la promotion et le développement des zones frontalières

Composée 5 walis du côté algérien et de 7 autres de côté tunisien, représentant respectivement les wilayas d’El Tarf, Tébessa, Souk Ahras, El Oued et Ouargla ainsi de Kasserine, Kébili, Gafsa, Jendouba, Le Kef, Tozeur et Tataouine, cette instance devra détailler, dès demain à l’issue de ses travaux, ses propositions.

L’ouverture de la réunion a été co-présidée le ministre de l’intérieur, Brahim Merad et son homologue tunisien, Kamel Feki. « En application des grandes orientations contenues dans le Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), le Gouvernement procède à l’élaboration d’études et de programmes liés au développement des régions frontalières dans un cadre concerté élargi aux différents partenaires et acteurs aux niveaux, central et local », indique Brahim Merad.

Le ministre insiste, dans la foulée, sur la nécessité de « développer ces régions, vu leur importance dans la mobilité des personnes et les échanges commerciaux, de manière à permettre aux deux pays de s’adapter aux défis du développement ».

« Cette commission bilatérale revêt un caractère stratégique pour les deux pays. Elle constitue un cadre efficace de création des opportunités de partenariat et d’exploitation idoine des potentialités de ces régions », explique-t-il.

Les propositions de l’instance, précise-t-il, « doivent être focalisées sur la cristallisation de projets déterminés et réalisables selon une approche commune et équilibrée, conformément aux résultats de la réunion des walis des wilayas frontalières, tenue en 2018 en Tunisie ».

Par ailleurs, Brahim Merad et Kamel Feki insistent aussi sur « l’efficacité de l’approche de développement afin de sécuriser nos régions frontalières communes et de les protéger contre les nouvelles menaces sécuritaires, notamment la migration clandestine, et ce en intensifiant la concertation et la coordination, conformément à la teneur de l’accord sécuritaire signé entre les deux pays en mars 2017 ».

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