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Allemagne : le Bayer Leverkusen s’offre son premier titre en 120 ans d’existence

Le Bayer Leverkusen a remporté dimanche son premier titre de champion d’Allemagne en 120 ans d’existence grâce à sa victoire à domicile contre le Werder Brême (5-0), mettant fin à 11 saisons d’hégémonie du Bayern Munich sur le football allemand.
© DR | Le Bayer Leverkusen remporte le titre de champion d'Allemagne en 120 ans d'existance

À cinq journées de la fin, les hommes de Xabi Alonso comptent 16 points d’avance sur leurs poursuivants, et ne peuvent plus être rejoints en tête de la Bundesliga.

Le piédestal sur lequel trônait le Bayern Munich depuis plus d’une décennie s’était déjà fissuré à sa base la saison dernière à l’occasion du onzième sacre arraché in extremis — et à la différence de buts — des mains du Borussia Dortmund sur un but de Jamal Musiala à la 88e minute de la dernière journée.

Négligé en début de saison

Pour mettre fin à la domination du Bayern, le Bayer Leverkusen n’était en début de saison qu’un négligé, alors que le club est affublé depuis plus de deux décennies du sobriquet peu glorieux de « Neverkusen » (à partir de l’anglais « never », jamais), moquant cette incapacité chronique à décrocher le titre national (notamment en 2000 et 2002).

Mais cette saison, l’équipe entraînée depuis l’automne 2022 par l’Espagnol Xabi Alonso a imprimé un rythme infernal, invaincue en 43 matchs disputés toutes compétitions confondues, égalant la performance de la Juventus Turin en 2011-12 (les Bianconeri ne jouaient pas de Coupe d’Europe). À faire pâlir le Bayern Munich dans ses meilleures saisons sous l’ère Pep Guardiola.

Et c’est finalement le Bayern Munich qui a fini par craquer au cours d’un mois de février catastrophique (quatre points pris sur douze possibles, quand Leverkusen a fait le plein). Encore fallait-il ensuite tenir.

En seconde partie de saison, le « Werkself » — le « onze de l’usine » — a fait preuve d’une foi inébranlable en lui-même, proposant une véritable ode à la patience (six matchs depuis janvier avec des buts dans le temps additionnel de la seconde période pour aboutir à cinq victoires et un match nul).

Xabi Alonso dans la cour des grands

© DR | Xabi Alonso, entraineur du Bayer Leverkusen

A 42 ans, Xabi Alonso réalise pour sa première expérience d’entraîneur une entrée triomphale dans la cour des grands, lui qui a relevé la saison dernière le club de la périphérie de Cologne de la 17e à la 6e place pour assurer une présence européenne en 2023/24 et hissant le « Werkself » en demi-finales de la Ligue Europa.

Avec son équipe, il a su créer un jeu attractif, se basant toutefois sur une solide assise défensive. Cette saison, son équipe est encore en lice en Ligue Europa (quart de finale retour jeudi à Londres contre West Ham après une victoire 2-0 à l’aller) et en Coupe d’Allemagne (finale le 25 mai contre Kaiserslautern, pensionnaire de 2e division).

Et ce n’est peut-être pas fini, puisque l’entraîneur stratège a décidé de continuer l’aventure à Leverkusen la saison prochaine, malgré les convoitises de deux grands d’Europe, Liverpool en quête d’un successeur à Jürgen Klopp, et le Bayern Munich, qui a décidé d’arrêter à la fin de la saison sa collaboration avec Thomas Tuchel.

« Je pense que la plupart des joueurs vont être conservés », a estimé Rudi Völler, actuel directeur sportif de la sélection allemande et figure emblématique de la direction de Leverkusen à dans les années 1990 et 2000, avec à l’esprit probablement le joyau Florian Wirtz.

Le Bayern Munich n’est donc pas champion d’Allemagne, une simple phrase qui n’a plus été prononcée depuis le printemps 2013. La fin d’une ère record pour l’un des cinq grands championnats européens.

 

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