Amnesty International (AI) affirme que « l’armée israélienne a utilisé du phosphore blanc sans discernement, en violation du droit international humanitaire ». « Le Crisis Evidence Lab d’Amnesty International a vérifié des vidéos et des photos montrant l’utilisation par l’armée israélienne d’obus d’artillerie contenant du phosphore blanc dans la ville de Dhayra, au sud du Liban, le 16 octobre », a ajouté l’ONG, précisant que « l’utilisation du phosphore blanc est limitée par le droit international humanitaire », dans la mesure où « s’il peut être utilisé légalement contre des cibles militaires, il ne doit jamais être tiré sur ou à proximité d’une zone civile peuplée ou d’une infrastructure civile ».
« Le phosphore blanc brûle à des températures extrêmes lorsqu’il est exposé à l’air et peut continuer à brûler longtemps à l’intérieur de la chair » et que « les personnes exposées peuvent souffrir de lésions respiratoires, de défaillances d’organes et d’autres blessures horribles et durables », note encore AI.
Citant le maire de Dhayra, Abdullah al-Ghrayyeb, l’ONG indique que « le bombardement de la zone, y compris au phosphore blanc, a commencé vers 16 heures (heure locale) le 16 octobre et s’est poursuivi dans la nuit ».
« Nous avons également recueilli des preuves de l’utilisation de munitions au phosphore blanc lors de 3 autres incidents survenus entre le 10 et le 16 octobre à Dhayra et dans les villes frontalières d’Al-Mari et d’Aita al-Chaab, en vérifiant des vidéos et photos de ces attaques. Nous avons également vérifié des photos du 18 octobre près de la frontière libanaise montrant des obus fumigènes au phosphore blanc de 155 mm alignés pour être utilisés. Les marquages visibles indiquant M825A1 et D528 indiquent les codes des munitions à base de phosphore blanc », rapporte l’ONG.
En dernier lieu, pour Amnesty International, « de telles attaques, qui ne font pas de distinction entre les civils, les combattants et les objectifs militaires, sont aveugles et donc interdites ».