L’ONG Amnesty international Algérie dénonce vigoureusement la répression, aujourd’hui à Alger, de la marche des étudiants. L’organisation appelle aussi les autorités à la retenue, surtout que les manifestants étaient pacifiques.
En effet, des milliers d’étudiant ont tenté, dès le début de la matinée, d’organiser une marche à Alger-Centre pour exprimer leur rejet des options du pouvoir qui vient d’introniser Abdelkader Bensalah comme chef de l’Etat.
Les manifestants ont été violemment réprimés par les forces de sécurité qui ont utilisé des canons à eau et du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Plusieurs étudiants ont également été arrêtés.
« Cette marche pacifique des étudiants est la première à être réprimée à Alger depuis le début de la mobilisation dont le pacifisme et le civisme ont été salués par l’opinion nationale et internationale », rappelle l’ONG dans un communiqué.
Ce faisant, Amnesty international explique aussi que « les manifestations massives se sont majoritairement déroulées dans le calme à Alger et dans le reste du pays depuis le 22 février ». « Les autorités algériennes se doivent de respecter le droit de manifester pacifiquement garanti par la Constitution. Les arrestations arbitraires de manifestants sont une violation flagrante du droit à la liberté d’expression et de réunion », déplore Amnesty International.
Pour l’ONG, « les forces de sécurité ne doivent pas faire usage d’une force excessive ou inutile pour réprimer des manifestations pacifiques ». « La force ne doit être utilisée qu’en dernier recours et, même à ce moment-là, elle doit être proportionnée et absolument nécessaire», précise Hassina Oussedik, Directrice d’Amnesty International Algérie.