Amnesty international : « le but des autorités algériennes est d’intimider et de faire taire les voix critiques »

© Interlignes | Arrestation des étudiants lors des manifestations contre le pouvoir et la désignation de Bensalah à la tête de l'Etat
© INTERLIGNES | Arrestation des étudiants lors des manifestations contre le pouvoir et la désignation de Bensalah à la tête de l'Etat

Alors que des milliers d’Algériens s’apprêtent à investir les rues des diverses wilayas pour le 55e vendredi consécutif, Amensty international a appelé les autorités algériennes à libérer « immédiatement » et sans « condition » les manifestants pacifiques détenus.

Dans un communiqué rendu publique ce vendredi 06 mars, l’organisation pour la défense des droits de l’homme a fait savoir qu’elle observera les manifestations prévues aujourd’hui et « demande aux autorités de permettre à toutes et tous d’exercer librement leurs droits humains. Elles ne doivent pas s’en prendre aux manifestants pacifiques ».

Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, condamne le recours des autorités à des « accusations forgées de toutes pièces en lien avec la sécurité nationale et l’armée est particulièrement scandaleux ». Pour lui, si « les autorités algériennes brandissent la menace de procès au pénal contre des dizaines de manifestants pacifiques » c’est « visiblement dans le but d’intimider et de faire taire les voix critiques ».

En rappelant les différentes campagnes d’arrestations notamment au lendemain de l’élection présidentielle et lors de la manifestation commémorant l’anniversaire du Hirak, Philip Luther dit que « persécuter des manifestants pacifiques n’est certainement pas la réponse qu’attendent les Algériennes et les Algériens qui descendent dans les rues et réclament des réformes de grande envergure».

De ce fait, Philip Luther réclame la relaxe de toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, « ils doivent être libérées immédiatement et sans condition, et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées », a-t-il déclaré.

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