« Déclarer toute une ville ou une région cible militaire va à l’encontre du droit international humanitaire, qui précise que ceux qui procèdent à des attaques doivent en toutes circonstances faire la distinction entre les civils ou les biens à caractère civil et les objectifs militaires, et doivent prendre toutes les précautions possibles pour épargner les civils et les biens à caractère civil », écrit Amnesty International dans un communiqué.
En réaction à ces derniers événements, Donatella Rovera, conseillère principale à Amnesty International pour les situations de crise, a déclaré : « Violer ce principe de distinction en ciblant des civils ou des biens à caractère civil, ou en menant des attaques sans discrimination qui tuent ou blessent des civils, constitue un crime de guerre ».
L’organisation non gouvernementale considère que « les messages de ces tracts ne peuvent être considérés comme un avertissement efficace pour la population civile et attestent une nouvelle fois du fait qu’Israël cherche à déplacer de force les habitants du nord de Gaza ». Ces menaces, précise le document, peuvent s’apparenter au « crime de guerre que représente la sanction collective ».
Pour l’ONG, l’ordre initial d’« évacuation » de l’armée israélienne, des ordres répétés d’« évacuation » de 23 hôpitaux situés au nord de Wadi Gaza et des « conditions imposées par les autorités israéliennes quant à l’entrée de l’aide humanitaire et aux possibles lieux de distribution, est-il souligné tout en critiquant le chantage d’Israël concernant conditions imposées à la distribution de l’aide humanitaire entrée à Gaza récemment, largement insuffisante, serait limitée aux zones situées au sud de Wadi Gaza, et ce, pour inciter habitants à se déplacer.
Amnesty International « demande une nouvelle fois aux autorités israéliennes d’annuler sur-le-champ l’ordre d’« évacuation » forcée et de renoncer aux menaces destinées à semer la peur et la panique au sein de la population de Gaza . Il faut lever sans attendre toutes les conditions concernant la distribution de l’aide humanitaire et permettre à cette aide, y compris au carburant, d’entrer à Gaza en quantités suffisantes pour répondre aux besoins criants de la population », est-il souligné.
Il convient de rappeler que depuis le début du conflit armé entre les différentes factions de résistance palestiniennes, notamment le Hamas a fait 2504 morts, parmi eux 2500 enfants et 19000 blessés selon le dernier bilan communiqué aujourd’hui.