Les travailleurs de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), relevant du ministère de l’Industrie, sont dans le désarroi. Le dernier salaire qu’ils ont perçu remonte au mois de novembre dernier. Et il n’a pas été versé dans sa totalité. Depuis, plus rien.
Face à cette situation, et alors que le mois de Ramadan approche, avec tous ce que cela implique comme dépenses supplémentaires, les travailleurs ont décidé de recourir à un sit-in quotidien de deux heures, au niveau de la direction, sise à la rue Mustapha Sayed El Ouali (ex Debussy), à Alger.
C’était le cas, aujourd’hui, jeudi 7 mars 2024. Plusieurs employés étaient rassemblés à l’extérieur.
« Le mois de Ramadan est aux portes. Nous employés de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), sous tutelle du ministère de l’Industrie et la production pharmaceutique, sommes sans salaires depuis novembre 2023 à ce jour », lit-on sur une grande affiche accrochée en face de la direction. « Nous réclamons nos salaires », lit-on sur une autre.
« Aucune solution ne se profile à l’horizon. C’est pour cela que nous avons entamé lundi dernier ces sit-in quotidiens de deux heures », nous dira un employé, et ce, a-t-il ajouté, « malgré le fait que le ministre a donné le 12 février dernier une instruction pour trouver une solution ».
Un autre employé nous a indiqué que l’ANIREF a reçu, la semaine passée, un responsable de la direction générale de la promotion des investissements, relevant du ministère de l’Industrie, mais « sans résultats jusque-là ».
Pour rappel, la loi fixant « les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat destiné à la réalisation de projets d’investissement », qui prévoit la création d’agences publiques spécialisées dans le foncier industriel, touristique et urbain, a été publiée au Journal officiel au mois de novembre dernier.
Les trois décrets d’application relatifs à la création de ces agences ont été publiés au journal officiel début janvier (datés du 28 décembre 2023).
« On attend toujours la fusion de l’ANIREF et de Divindus Zones Industrielles pour la création de l’Agence nationale du foncier industriel », nous dira un employé sur place.
Une fusion évoquée déjà en 2020, dans le cadre du projet de création de l’Office nationale du foncier industriel.
Un processus qui semble apparemment prendre du temps pour se concrétiser. Entre-temps, les 178 travailleurs de l’ANIREF, répartis sur le territoire national, dont une soixantaine au niveau de la direction, à Alger, restent sans salaire.