Ce qui se passe dans la wilaya d’Annaba en est une preuve. En effet, un enseignant de la langue amazighe, affecté à l’école Ziri Omar dans cette wilaya, raconte son clavaire et dénonce le jeu malsain de responsables de la direction de l’éducation au niveau locale.
Selon lui, ces derniers ne se sont pas contenté d’empêcher, par des subterfuges multiples la constitution de groupes d’élèves suivant des cours en Tamazight, mais le poussent carrément à la démission. « Depuis 5 ans, je n’ai pas d’élèves et de classes. Les problèmes se sont accentués durant l’année passée lorsqu’une enseignante m’a carrément menacé. Trois jours après, la direction de l’éducation a commencé à appliquer des ponctions sur salaire (environ 30 millions de centimes m’ont été retiré) », dénonce cet enseignant qui n’a pas trouvé d’interlocuteur, précisant qu’il ne bénéficie ni « de logement, ni de restauration ».
En lançant ce cri de détresse, l’enseignant veut attirer l’attention du ministère de l’éducation qui, semble-t-il, ignore carrément l’enseignement de la langue amazighe en violation de la Constitution qui oblige les autorités à la promouvoir. L’appel s’adresse aussi au Haut-commissariat à l’amazighité qui semble être mis en veilleuse depuis 2019 pour des raisons inconnue.