Aouchiche : « Nous aspirons à créer un hirak électoral »

Le candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, Youcef Aouchiche, a exprimé, aujourd’hui, depuis Bordj Bou Arreridj, son aspiration de voir créer un hirak électoral. Il a profité de l’occasion pour revenir sur son programme électoral, notamment les sources de financement des différents chantiers et mesures qu’il compte lancer s’il est élu.
© INTERLIGNES | Le candidat du FFS à la présidentielle, Youcef Aouchiche lors d'un meeting à Bordj Bou Arréridj

Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, a animé son premier meeting de la campagne électorale ce samedi 17 août 2024 à Bordj Bou Arreridj.

Sous les cris de « Aouchiche Président » et « Djazair houra democratia », celui-ci a appelé les personnes présentes à la salle du centre culturel Mohamed Boudiaf à s’impliquer massivement dans ce processus politique afin de concrétiser le changement souhaité. « Nous aspirons à créer un hirak électoral », a-t-il lancé en rappelant à l’assistance que la ville de Bordj Bou Arreridj a été la « capitale du hirak » en 2019.

Tout en rappelant que les politiques mises en œuvre depuis l’indépendance « n’ont pas traduit les aspirations du peuple algérien », le premier secrétaire national du FFS a affirmé que son programme vise à provoquer une rupture avec « l’exclusion, l’autoritarisme et le bricolage », qui caractérisent la gestion des régimes successifs.

Il a dans ce sens mis en exergue la nécessité d’ « impliquer les algériens dans tous les processus de prise de décision », « la réduction des pouvoirs du Président de la république », « la réhabilitation de l’exercice politique », et encore « la séparation des pouvoirs ». « C’est l’exécutif qui domine actuellement », a-t-il dénoncé, tout en insistant sur la « réhabilitation des pouvoirs, législatif et judiciaire ».

C’est dans cet ordre que le candidat à l’élection présidentielle s’est engagé, dans le cas où il est élu, à « libérer les détenus d’opinion » et à « revoir ou à supprimer les dispositions répressives du code pénal comme c’est le cas avec l’article 87 bis ».

Par ailleurs, Youcef Aouchiche est revenu sur son programme électoral notamment pour répondre aux « critiques exprimées par certains par rapport aux sources de financement des mesures proposées ».

Entre autres mesures, a-t-il rappelé, l’augmentation du SNMG à 40 000 DA, des allocations familiales à 3000 DA, une bourse estudiantine à 20 000 DA par mois et un revenu pour les chômeurs, les femmes au foyer et personnes aux besoins spécifiques à 20 000 DA également. Des dépenses qui seront couvertes par la fiscalité, a-t-il déclaré.

« Nous nous engageons à porter le recouvrement fiscal à 7500 milliards de dinars à la fin du mandat alors qu’il est actuellement de 3000 milliards de dinars », a-t-il indiqué.

Tout en plaidant pour un système fiscal « équitable », celui-ci a évoqué l’instauration d’un impôt sur la fortune.

La fiscalité pétrolière contribuera également, a-t-il ajouté, à financer son projet.

En dernier lieu, le premier secrétaire national du FFS s’est engagé à régler le problème des milliers de bénéficiaires du dispositif Ansej qui font face d’énormes problèmes financiers.

Il est question de « l’annulation des intérêts qui se sont accumulés » et du « rééchelonnement des dettes ».

« Il faut trouver une solution qui ne va pas nuire à l’économie nationale ni a ces jeunes », a-t-il déclaré en définitif.

Il faut noter, en dernier lieu, qu’après ce meeting, Youcef Aouchiche s’est rendu à Boussaada pour une sortie de proximité prévue le même jour en fin de journée.

Demain, le candidat à l’élection présidentielle se rendra dans la wilaya d’Ain Defla.

AD-300-X-250