« Selon l’Office français de protection des réfugiés et apatrides, en 2021, 1 514 demandes d’asile ont été déposées par des ressortissants algériens, 139 ont reçu la protection. Sur les neuf premiers mois de 2022, 901 demandes d’asile ont été recensées », écrit le journal qui a consacré deux pages à trois défenseurs des Droits de l’homme et militants de la LADDH qui ont choisi l’exil forcé « de peur de se retrouver en taule, en raison de leurs dénonciation des pressions politiques et sectaires sur les militants politiques et les activistes du Hirak ».
Il s’agit du vice-président de la LADDH, Saïd Salhi et des avocats, Salah Dabouz et Aissa Rahmoune. Ces derniers ont exprimé leurs regrets d’être contraints de quitter un pays dans lequel ils ont voulu pourtant construire tous leurs rêves. Selon l’enquête du quotidien Le Monde, publié à la veille de l’examen du dossier Algérie devant le conseil des droits de l’homme de l’ONU, il est également fait état « d’ un exode massif des militants politiques qui ont choisi de se réfugier au Canada, en Espagne et en France ».
Et cela, « avec un visa étudiant ou de tourisme, ou, faute de l’obtenir, en prenant un bateau pour rejoindre les côtes ibériques (selon Frontex, plus de 13 000 Algériens sont entrés illégalement en Espagne depuis le début de l’année) ».