Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a finalement choisi « en premier lieu le vaccin russe Spoutnik V » pour entamer une campagne de vaccination dès janvier 20121 », avons-nous appris auprès d’une source proche du dossier. Le porte-parole du gouvernement Amar Belhimer a confirmé cette décision, hier 30 décembre 2020, en marge d’une conférence de presse tenue après le conseil des ministres.
«Le ministre de la Santé a annoncé la signature d’un contrat de gré à gré avec un laboratoire russe pour l’acquisition du vaccin contre le coronavirus afin d’entamer la vaccination à partir du mois de janvier», a-t-il précisé à l’issue du conseil des ministres hebdomadaire.
Selon notre source, « le retard enregistré est dû au fait que le ministère de la Santé ait souhaité rejoindre le dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT), une nouvelle collaboration mondiale novatrice visant à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la COVID-19 et à en assurer un accès équitable ».
« Les autorités sanitaires du pays ont abandonné cette piste » car cet axe de travail qui contribue au développement des capacités de fabrication et à l’achat de fournitures, à l’avance, afin que 2 milliards de doses puissent être distribuées équitablement n’aboutira que d’ici la fin 2021.
Selon une source auprès du ministère de la santé, « le gouvernement va acquérir des vaccins contre la Covid-19 auprès d’autres laboratoires et les discussions entre l’institut Pasteur et ses derniers sont déjà engagées ».
En attendant plus d’informations sur la stratégie à mettre en place pour la campagne de vaccination qui devrait commencer d’ici quelques jours, le ministère de la Santé n’a rien laissé couleur au sujet des corps prioritaires à la vaccination.
Si l’Algérie a opté pour le vaccin russe, les raisons ne sont pas que scientifiques, mais aussi liées à la géostratégie. Notre source auprès du département de Abderrahmane Benbouzid nous confie que le vaccin CoronaVac, élaboré par le laboratoire chinois Sinovac, « est parmi la liste des vaccins présélectionnés par le ministère de la santé ».
Selon plusieurs revues scientifiques spécialisées, notamment thelancet.com, les chercheurs chinois « ont pris une longue avance dans la recherche », surtout en sachant que la Chine est le foyer de départ de la pandémie. Le même vaccin a été administré à plus de 3 millions de chinois et les résultats sont « satisfaisants ».