Arrêté durant la journée du 20 août et empêché d’atteindre le site historique d’Ifri Ouzellaguen à Bejaia pour commémorer le 66e anniversaire du Congrès de la Soummam, Karim Tabbou s’est quand même recueilli sur ce lieu en soirée.
Après sa libération, le militant politique a tenu à faire le déplacement, pour exprimer, dit-il, son attachement au combat démocratique. «Malgré l’enlèvement dont j’étais victime par des éléments de la gendarmerie nationale et ma séquestration durant plus de 10 heures, je me suis rendu à Ifri Ouzellaguen après ma libération aux environs de 20h pour commémorer le congrès de la Soummam et me recueillir sur les mémoires de nos martyrs », écrit Tabbou sur sa page facebook.
Audelà du recueillement, il a tenu à s’y rendre «pour, ajoute-il, exprimer mon attachement au combat démocratique et à un principe hautement proclamé par la révolution populaire de « Dawla madania matchi aaskaria » (Etat civil et non militaire)».
Malgré l’arrestation, l’ancien détenu politique du Hirak ne compte pas se taire. «Toutes les tentatives de nous soumettre à la répression et à la peur sont vaines, l’esprit et la lettre du Congrès de la Soummam qui a adopté le principe de « la primauté du politique sur le militaire » de la force du politique contre cette politique de la force resteront nos crédos», affirme-t-il.
Sur place, le coordinateur de l’Union démocratique et sociale (UDS), parti non agréé, a fait une déclaration (Voir la vidéo), dans laquelle il a rendu un vibrant hommage aux artisans de la Soummam.