Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est exprimé, aujourd’hui, dans son allocution de clôture de la 20e session de la réunion ministérielle des pays africains et nordiques qui s’est tenue du 16 au 18 octobre 2023 au Centre international des conférences d’Alger, avec la participation d’une trentaine de pays dont cinq de l’Europe du Nord (Danemark, Norvège, Finlande, Suède et Islande), sur la situation en Palestine.
Tout en disant constater « le retour des signes des logiques de –rapport de force– et –deux poids, deux mesures– dans le traitement même des crimes les plus abjectes commis contre un peuple en entier à l’image du massacre qui a frappé notre peuple à Ghaza hier dans un terrible silence international », Attaf a plaidé pour le « travail multilatéral » et « un système international fondé sur des règles claires et équitables ».
« Nos travaux ont confirmé notre engagement pour le travail multilatéral et le système international fondé sur des règles claires et équitables que toutes les nations doivent respecter, en tant que pays avec une voix entendue, une sécurité garantie, une souveraineté protégée et des intérêts respectés », a-t-il déclaré.
« Il ne fait aucun doute que notre monde aujourd’hui a besoin de mettre en avant ces valeurs, et nous constatons le retour des signes des logiques de –rapport de force–, –écrasante minorité aux dépens de la majorité opprimée– et –deux poids, deux mesures– dans le traitement même des crimes les plus abjectes commis contre un peuple en entier à l’image du massacre qui a frappé notre peuple à Ghaza hier dans un terrible silence international », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, avant de lancer : « C’est comme si la communauté internationale disait : Silence, il y a un peuple qui se fait tuer ! Silence, il y a un peuple détruit ! Silence, il y a un peuple déplacé ! Silence, il y a un peuple qui se fait exterminer ».
Pour ce qui est de la rencontre en soi, celui-ci a indiqué que les travaux de cette session « ont mis en lumière les défis sans précédent auxquels est confrontée les situations, mondiale et régionale, face à un système international quasiment paralysé et des relations internationales caractérisées par des troubles et des polarisations, et une réalité continentale accablé par des crises accumulées, des conflits qui s’aggravent et les menaces terroristes dont souffrent les pays et les peuples africains, notamment dans la région sahélo-saharienne ».
« Nos consultations ont conclu que nous devons travailler à la transformation de ces défis en opportunités de coopération et de partenariat et employer la formidable énergie des jeunes en Afrique, pour atteindre nos objectifs et aspirations communes dans les domaines de la paix, de la sécurité et du développement durable », a enchaîné le ministre.
En dernier lieu, Ahmed Attaf a estimé dans son allocution que les travaux « ont confirmé que la coopération africaine-Nord-européenne doit poursuivre son développement pour devenir un modèle dans le cadre plus large du Partenariat Nord-Sud, en soutenant le principe de propriété africaine, et en l’accompagnant pour atteindre les objectifs et priorités du continent, en particulier dans le cadre des efforts de réalisation et d’activation des projets phares de l’ambitieux Agenda 2063, surtout la zone de libre-échange continental, qui constitue en soi un moyen intégral pour le développement de l’Afrique, et dans le cadre des efforts visant à assurer une prise en charge africaine aux problèmes africains, en développant des mécanismes plus réactifs aux défis continentaux actuels dans les domaines du maintien de la paix et la sécurité ».