« La région du Sahel se trouve dans une situation difficile, marquée par des troubles, la menace terroriste et la crise climatique… Nous sommes convaincus que notre sécurité, notre stabilité et notre prospérité dépendent aussi de celles des pays frères et voisins», précise d’abord Ahmed Attaf, devant les membres de l’Instance onusienne.
Ensuite, il passe aux propos du responsable malien qualifiés «d’ignobles» et «d’indignes». « Un représentant d’un État de cet espace (Sahel,ndlr) a tenu à l’égard de mon pays des propos ignobles, totalement indignes de ce lieu, et il est tout à fait inopportun de répondre à ses emportements verbaux », lance le ministre.
Dans ce sens, Ahmed Attaf ajoute : « Mon pays ne répondra à ce langage de bas étage que par un langage poli et raffiné, un langage qui reflète vraiment sa sincérité et sa fidélité aux liens profonds qui l’unissent aux pays et aux peuples de la région, qui ne sont ni influencés ni ébranlés par des facteurs circonstanciels passagers, aussi mauvais soient-ils et aussi mauvais que ceux qui les alimentent ».
Poursuivant, Ahmed Attaf la doctrine algérienne en matière de relations internationales. « Mon pays a une volonté ferme, une main tendue et une poitrine ouverte, chaque fois que les circonstances exigent de traiter avec tous nos frères afin de construire un édifice qui jouit de la sécurité, de la sûreté, de la tranquillité et du bien-être. À la lumière de ces acquis, l’Algérie œuvre à renforcer ses relations avec tous les pays frères, amis et partenaires à l’intérieur et à l’extérieur de ses sphères d’appartenance. Mon pays aspire à continuer à travailler en étroite collaboration avec tous les États membres des Nations Unies qui partagent le même engagement et le même intérêt pour le respect des principes et des valeurs consacrés par la Charte de l’ONU », déclare-t-il.
Samedi dernier, rappelons-le, le représentant du Mali a pris la parole pour lancer une série d’accusations à l’égard de l’Algérie. « Nous constatons une grave ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Depuis la fin de l’Accord d’Alger le 25 janvier 2024, le Mali n’exprime qu’un seul vœu le concernant, que son âme repose en paix. Monsieur le ministre des Affaires étrangères, l’accord est bel et bien mort. Vos incantations ne serviront pas à le ressusciter. (…) Quant aux représentants permanents algériens, en plus d’offrir le gîte et le couvert, certainement avec des succulents plats de tchaktchouka et de chorba à des terroristes et des renégats en débandades, son rôle d’estafette désorientée ne contribue guère à la promotion des relations de bon voisinage », dit-il.