Pour cette formation présidée par Sofiane Djilali, il est, au final, inutile de commenter ou de discuter ces projets de loi dans le détail de leurs articles et dispositions « tant la philosophie et l’approche qui les ont engendrées sont éloignées de nos convictions et de notre compréhension de ce que peut et doit être un Etat de droit régi par une démocratie ».
Analysant le contenu de la mouture de cet avant-projet, Jil Jadid estime qu’au « lieu d’organiser une vie politique libre et responsable, ces lois emmaillotent les partis politiques dans un règlement intérieur létal à plus d’un titre ». « Seuls persisteront dorénavant les partis politiques qui font de leur soutien un fonds de commerce. Les partis politiques novateurs, porteurs de renouveau et d’ouverture seront de fait bannis, étouffés par des dispositions plus rigides et arbitraires les unes que les autres », déplore cette formation, mettant en garde contre les conséquences de cette réforme.
Et d’ajouter : « A l’annonce d’un dialogue national par le Président de la République et l’intention de revoir les lois organisant la vie citoyenne, nous avions eu une lueur d’espoir, malheureusement vite démentie par ces projets de loi. Nous avions espéré une vision plus équilibrée et nous avions obtenu une mise sous tutelle administrative. Mais qu’est-ce qui justifie une telle démarche ? ».
Exigeant un débat de fond, Jil Jadid, selon la même source, « souhaiterait l’abandon pur et simple de ces réformes qui n’est en aucun cas opportune ». « En conséquence, et en l’état actuel de ces projets de loi, nous ne participerons donc à aucun débat sur le détail de ses dispositions », conclut le parti.