Après vingt-quatre ans à la tête du pays, la fin du régime de Bachar al-Assad marque ainsi un véritable tournant dans l’histoire de la Syrie après un demi-siècle de règne du clan Assad. Pour l’heure, la Russie se trouverait déjà en contact avec les rebelles syriens, ces derniers ayant garanti « la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes sur les territoires de la Syrie ». Selon une source, Moscou souhaite à présent « la poursuite du dialogue politique dans l’intérêt du peuple syrien et le développement des relations bilatérales entre la Russie et la Syrie ».

Alors que la Russie, principale alliée de Bachar al-Assad avec l’Iran, s’était engagée militairement dans le conflit syrien en 2015, le pays dispose encore aujourd’hui d’une base navale à Tartous et d’un aérodrome militaire à Hmeimim. Expliquant que la Russie avait toujours été en faveur d’une « solution politique à la crise syrienne », une source au Kremlin a indiqué que le pays était prêt à reprendre les négociations « sous les auspices de l’ONU ».

Dans ce cadre, et en lien avec les derniers événements en Syrie « dont la profondeur et les conséquences pour ce pays n’ont pas encore été mesurées », la Russie a demandé des consultations à huis clos urgentes du Conseil de sécurité des Nations unies, a fait savoir sur Telegram le représentant adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Polianski.

L’annonce de la chute de Bachar el-Assad a été accueillie par des scènes de liesse dans tout le pays alors que le chef des rebelles islamistes, Abou Mohammad al-Jolani, faisait son entrée dans la capitale Damas. Alors que la coalition de rebelles a proclamé le début « d’une nouvelle ère pour la Syrie après 50 ans d’oppression », un couvre-feu a été instauré dans le pays jusqu’à cinq heures du matin lundi (deux heures GMT).

Avec AFP