Benoît Payan, maire de Marseille : « Il ne faut pas rompre les relations avec l’Algérie »

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a estimé qu' "il ne faut pas rompre les relations avec l'Algérie". " Les ponts doivent continuer d'exister, et plus encore en ce moment", a-t-il ajouté.
© DR | Le maire de Marseille, Benoit Payan, au musée des Beaux-Arts, au Jardin d'essai, à l'occasion de sa visite, en Algérie, en mai 2024

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a estimé, sur les colonnes du quotidien « Libération », qu’ « il ne faut pas rompre les relations avec l’Algérie.

« Les ponts doivent continuer d’exister, et plus encore en ce moment », a-t-il ajouté, faisant référence, bien entendu, que la crise qui secoue les relations algéro-françaises depuis plusieurs mois.

« En tant que maire, mon rôle est d’apaiser la situation, de maintenir en permanence le dialogue, de continuer de saisir les mains tendues et de tendre la main », a lancé le maire socialiste (PS).

Pour ce qui est des relations commerciales, notamment entre les ports de Marseille et d’Alger, celui-ci a indiqué que « pour la première fois depuis très longtemps, les échanges commerciaux entre les ports, d’Alger et de Marseille ont augmenté de 12% en 2024 ».

« Cela veut dire des emplois crées des deux côtés de la méditerranée », a-t-il encore précisé. « Dans ce moment compliqué on voit que des passerelles existent », a lancé Benoît Payan, qui a tenu, toutefois à signaler que « la situation actuelle n’a rien remis en cause du récent accord de coopération entre Alger et Marseille ».

Celui-ci, faut-il le rappeler, a été signé au mois de mai dernier lors de son déplacement à Alger, son premier à l’étranger.

« L’Algérie, c’est la tête de pont de l’Afrique. Alger, c’est une ville du pays, avec qui la discussion ne doit jamais cesser. Il ne faut pas rompre les relations », a déclaré le maire de Marseille, pour qui, « avec l’Algérie il faut être loin des poncifs et des caricatures » et « sortir de la vision nostalgique et coloniale que certains peuvent avoir ».

Tout en se disant « très soucieux de la santé » de l’écrivain Boualem Sansal, et en exprimant son souhait de le voir sortir de prison « le plus vite possible », Benoît Payan a indiqué que « la diplomatie, c’est entre les Etats » et qu’ « entre les villes, il doit y avoir de la coopération ».

« C’est ce que nous faisons sur le terrain économique, mais aussi sur la médecine, l’écologie, la tech… », a-t-il dit en dernier lieu.

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