Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a annoncé, dans la soirée du jeudi 11 janvier 2024, sur la chaîne parlementaire de la télévision publique, la révision prochaine des indemnités des parlementaires. Ces dernières, a-t-il tenu à préciser, n’ont pas été revues depuis 2004.
« Après l’adoption du nouveau Règlement intérieur, nous ouvrirons le dossier de la révision du statut du membre du Parlement et celui du régime des indemnités parlementaires qui n’a pas été revu depuis 2004 », a-t-il déclaré à ce propos, faisant noter que le règlement intérieur sera débattu en plénière « avant fin janvier ».
A signaler que ces indemnités sont régies par la loi 01-01 du 31 janvier 2001 relative au membre du parlement. Son article 19 stipule que « le montant de l’indemnité de base mensuelle (du membre du parlement, NDLR) est fixé sur la base du point indiciaire 5438 ». Une indemnité calculée, ajoute le même article, « sur la base de la plus haute valeur du point indiciaire en vigueur dans la fonction publique au bénéfice des cadres supérieurs de l’Etat ».
Par ailleurs, le président de l’APN et le président du Conseil de la nation « perçoivent chacun une indemnité égale à la rémunération prévue pour le chef du gouvernement ».
En février 2021, l’ex-sénateur Abdelouahab Benzaim (il l’était à ce moment-là) avait rendu public sa fiche de paye (de mars 2017, NDLR) qui comportait un salaire net de 27 millions de centimes.
Des députés ont réclamé, à maintes reprises, la révision à la hausse de leurs indemnités, qu’ils jugent insuffisantes. Les débats autour de cette question provoquent à chaque fois une polémique et surtout des critiques de la part des citoyens.