Une centaine de jeunes manifestants ont tenté de marcher en ce début d’après-midi, depuis la ville de Bechloul vers chef-lieu de wilaya de Bouira, a-t-on appris de sources locales. Les marcheurs qui scandaient des slogans au profit de la langue Tamazight ont été empêchés par un dispositif sécuritaire impressionnant mis en place. Plusieurs véhicules de la gendarmerie nationale et de la police ont été déployés dés les premières heures de la matinée. Au centre de ville de Bouira, ce sont les lycéens qui n’ont pas pu marcher suite à l’intervention des agents de l’ordre. Les forces de sécurité ont recouru à la matraque pour disperser la foule. Selon des sources sécuritaires, une dizaine de jeunes lycéens ont été arrêtés. Les quartiers de la ville ont été entièrement quadrillés par les policiers déployés depuis plus d’une semaine.
Plusieurs appels à des marches pour demain ont été lancés sur les réseaux sociaux. Le comité autonome des étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, a appelé à une marche prévue pour demain au chef-lieu de wilaya. Les mêmes revendications visant la promotion de la langue Tamazight ont été portées dans le communiqué, qui appelle aussi à la réouverture des départements de l’université. Les étudiants ont par ailleurs, exigé la dissolution des deux organisations estudiantines (UGEL et ONEA).
Un communiqué diffusé par la cellule de crise des étudiants dénonce « tout compromis et exploitation politique de l’identité Amazighe.»