Le président de la chambre basse du parlement, Brahim Boughali, a évoqué, mercredi 29 janvier 2025, dans un entretien diffusé sur la chaîne de télévision Echourouk, le projet de loi criminalisant le colonialisme français.
Après s’être exprimé notamment sur la résolution du parlement européen, initiée, a-t-il précisé, par l’extrême droite française, mais aussi les récentes « attaques » de certains politiques français, celui-ci a indiqué qu’ « il est temps de mettre ce dossier (criminalisation du colonialisme, NDLR) sur la table ».
« Arrêtons d’être sur la défensive et passons à l’attaque », a-t-il déclaré, en précisant que le pays « dispose de tous les atouts et preuves pour se défendre ».
Brahim Boughali a rappelé que la première mouture de ce projet de loi, qui date de 2006, est venue en réaction à la loi française « glorifiant le colonialisme » adoptée en 2005.
Néanmoins des « circonstances » ont fait que le projet ne soit pas examiné pour être adopté. Il a rappelé, dans ce sens, que « les affaires étrangères sont une prérogative du Président de la République » et qu’à ce titre « le parlement doit œuvrer dans le cadre général de l’orientation de l’Etat sur ce plan ».
« On a reçu durant l’actuel mandat (qui a débuté en 2021, NDLR) un autre projet de loi mais il doit être réécrit et actualisé », a-t-il ajouté.
Boughali, qui n’a pas donné plus de précisions notamment pour ce qui est du calendrier relatif à ce projet de loi, a tenu à préciser que le texte en question sera soumis à l’Assemblée « au nom du peuple et non au nom d’un groupe parlementaire ».