Le candidat à l’élection présidentielle, Youcef Aouchiche, s’est rendu ce lundi, cinquième jour de la campagne électorale, à Ouzelaguen, dans la wilaya de Bejaia. Un déplacement qui intervient à la veille du 20 août, date de la tenue, en 1956, du congrès de la Soummam, l’un des événements majeurs ayant structuré la guerre de libération nationale.
D’ailleurs, le premier secrétaire national du FFS a tenu à se déplacer vers le site qui a abrité ce congrès pour y déposer une gerbe de fleurs à la mémoire des martyrs de la guerre de libération.
Et c’est dans cette même commune d’Ouzellaguen, au centre-ville, que celui-ci a tenu, en toute fin de journée, un meeting en plein air.
Une intervention durant laquelle Youcef Aouchiche a dénoncé le « recours systématique des autorités aux arrestations arbitraires », ce qui, a-t-il dit, « n’encourage pas le citoyen à s’impliquer dans la politique et à défendre ses droits ».
Une déclaration faite alors que peu de temps auparavant une information relative à la mise sous mandat de dépôt de Karim Tabou avait commencé à circuler.
Dans ce sens, le candidat a rappelé son engagement à « libérer tous les détenus d’opinion » dans le cas où il est élu.
Une condition sine qua non, a-t-il précisé, pour « ramener la sérénité dans le pays » et « montrer que le FFS est disponible à discuter avec tous les algériens ».
Durant son intervention, le premier secrétaire national du FFS s’est exprimé également sur la place de la religion dans la société, plaidant pour un « islam de tolérance ».
C’est dans ce sens, entre autres, que Aouchiche, en se rendant vers Ouzelaguen, a fait une halte à Sedouk Oufella pour déposer une gerbe de fleurs au niveau du mausolée de Cheikh Aheddad, chef de la confrérie Rahmania pour la kabylie et l’un des dirigeants de la révolte de 1871.
« Nous nous engageons à promouvoir un islam de tolérance, un islam Nord-africain », a-t-il déclaré.
En dernier lieu, le candidat du FFS, qui a également déposé une gerbe de fleurs au cimetière des martyrs d’Ouzellaguen et au mémorial des victimes du printemps noir, est revenu, encore une fois, sur les raisons ayant poussé le parti à participer à cette élection.
Selon lui, la non-participation ne dérange nullement le pouvoir qui peut toujours « compter sur son électorat ».
« On sait que les conditions ne sont pas réunies. Nous ne sommes pas naïfs », a-t-il dit. Mais « la démission est plus grave que la défiance », a-t-il ajouté en dernier lieu.